vendredi 18 août 2017

défi des 7 majeurs - épisode 1

Un an de motivation sur ce magnifique parcours, avec pour objectif d'ajouter les deux compères italiens à ma collection. Un an à m'imprégner des lieux. C'est donc avec une surmotivation accrue que nous nous retrouvons à Briançon pour notre désormais célèbre périple alpin annuel, en bonne compagnie de Paul qui veut atteindre 24 000km , Sylvain, Edouard en prépa embrunman et mon père en directeur sportif . Après un Tour du Mont-Blanc en 2015, un Tour d'Andermatt en 2016 , place aux 7 majeurs en 2017, découpé en 2 étapes : Briançon-Isola 2000 puis Isola2000-Guillestre

Col de l'Izoard:

Ca commence tranquillement par la face nord de l'Izoard, des pourcentages abordables malgré une vingtaine de km. On apprécie le magnifique passage en forêt qui s'ouvre sur l'aride sommet et son refuge Napoléon. Devant la stèle se déploie la magnifique  casse-déserte, théâtre des affrontements mythiques d'antan, miroir des exploits de Bobet et Coppi dont les icônes trônent dans la caillasse. Véritable terre de pélerinage pour cycliste et pour les cohortes de camping-cars déjà installés en vue du Tour de France. La descente sillonne dans les profondes gorges du Guil.

Col de Vars:

Le moins connu et moins alléchant, pourtant il faut bien s'y atteler. Une chape de chaleur s'ajoute à la pente des premiers lacets champêtres du col de Vars. Une longue procession s'étend avant d'atteindre la station. Et normalement, dans une station, un replat bien mérité se précise mais là, que nenni et les pourcentages se corsent. Au sommet, on s'élève dans les verts pâturages. La vue se débloque alors sur les sommets alentours ! C'est pour ça qu'on adore l'escalade des cols !

Col de la Bonette:

Le mythe, le géant se dresse devant nous et notre digestion du casse-croûte. Dès les premiers km, on s'y sent bien ! Le géant nous épargne et nous invite à poursuivre l'ascension. On franchit un défilé minéral où la rivière se jette à pied joint. Ce passage ouvre sur la deuxième moitié du col. La pluie s'invite à la partie. Les arbres ont délaissé les parages, place à la haute montagne à plus de 2000 m d'altitude. On serpente au gré du relief, entre les baraquements abandonnés de l'armée comme repoussée par les éléments. La rudesse du paysage est saisissante, les nuages assombrissent les sommets déjà peu accueillants. La cime se dévoile enfin au détour d'un dernier cirque. 2860 m d'altitude, ça mérite bien quelques photos collectors même si les orages accélèrent la besogne et viennent nous faire claquer des miches. La descente s'annonce périlleuse, mouillée et très longues jusqu'à Isola.



Col de la Lombarde:

Dernier col de la journée déjà bien longue et épuisante. Les trombes d'eaux qui s'abattent sur nous auront raison de Sylvain, la crevaison en plus pour Edouard. Rincés jusqu'aux os pendant les deux premiers km heureusement en montée, le rythme est jovial et chantant. Ça sent grandement l'écurie. Le col est somptueux et virevolte en fond de vallée encaissée, jouant avec les méandres de la rivière. Quelques tunnels éprouvent mes talents euphoriques de gueuleur public. Les encouragements de mes partenaires ne font que booster un moral déjà à bloc.  La Station d'Isola 2000 apparaît comme point d'orgue de cette journée incroyable !

Bière-bonne nuit sont au programme des prochaines heures !
















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