lundi 15 avril 2013

la malédiction est tombée

Le We s'annonçait propice à la sortie vélocipédique: Tous les voyants étaient au vert, Lise dénneigeait les forêts de Chamrousse, le soleil revenait de son voyage au Congo et mon maillot tout neuf sentait bon la lavande.

La malédiction s'abbatait sur moi, mon Cervelo tout neuf donnait des signes de fatigue. Bilan chez le garagiste jusqu'à mardi ! Je me tourne vers la bécane paternelle qui présente des symptomes peu rassurants quant à la sortie dominicale prévue. A cela s'ajoute des horaires ferroviaires pas comptatible avec mes disponibilités.

Je pose la voiture à Gleizé pour une expédition que j'appelerais le Tour des Trois Beaujolais. Je grimpe plein soleil dans le beaujolais de la vinasse, au milieu des effluves alcooliques et des sarments. Le paysage est plus que buccolique et respire la douce quiétude. C'est sans compter sur les 200 bagnoles qui repèrent le parcours du Charbo' ! Col de Saint Cyr le Chatoux, c'est fait !

Plus loin, j'entre dans la verdure du Beaujolais vert ! Les senteurs se radoucissent. J'ai l'impression de rouler dans une boîte de pastilles la Vosgienne. Je me vide la tête et me remplis le pif". Mon oeil de photographe s'active, je suis à l'affut des moindres textures, plans, couleurs,... Finalement, je ne me vide pas la tête. Cols de la Cambuse, de Favardy, des Ecorbans, des Aillets, c'est fait !

J'attaque avec le peu de force qui me reste l'ascension du géant du Rhone: le mont Saint Rigaud. Une pente à faire palir le Cauberg, une route fracassée par la vie qui me mène tant bien que mal sur le pont culminant du Rhone. Je me ravitaille à la source miraculeuse. Nous sommes dans le Haut Beaujolais! Col du patoux, croix Rosier, c'est fait !

Le retour s'annonce plus tranquille, descente et plat au programme. Je vais envoyer du watt, car il ne m'en reste plus qu'un ! Le chemin de croix commence, un vent à dépoiler un yack me cloue sur la chaussée. Les 8 secteurs pavés de 2m de large anéantissent ma volonté de faire Paris Roubaix un jour !

Bilan plus que positif: J'ai bronzé à l'ancienne, en me mouillant les bras et les jambes régulièrement, ma femme m'ayant interdit le monoi et la graisse à traire. Heureusement que le compteur ne marchait pas ! 4h30 pour 115km et 8 cols et 2000m+. Avec un peu de courage, et 30' de plus, je pouvais terminer à 14 cols. Et dire que je fais du vélo seulement pour boire des singletrack le dimanche soir !

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