dimanche 27 mai 2012

Grand raid le retour (épisode 1)


La nuit fut très courte, 2h30 de sommeil et direction Cruet, perché entre les vignes savoyardes. Ma vue est encore trouble quand je retrouve mon idole (guitoune) et ses acolytes grenoblois, les célèbres 3dtrail.











Le temps de me décrotter les yeux, je retrouve la filiale beaujolaise de Salomon, champion du monde de photo endurance mag, David U accompagné par Jean-Marc qui a enfin retrouvé la sortie de son gouffre de l'helm. On se tirait la bourre sur les duathlons verts dans les temps où la Terre était encore jeune.    Frédéric Fuss fait le départ, seul devant, et le restera jusqu'au bout. Derrière, nous sommes 7-8 à la queue leuleu comme dirait ma fille. Guitoune me servira de guide jusqu'à la première descente où son agilité Sherpaienne fera la différence. Aurélien et Ludo m'accompagneront un bon moment sur les crêtes jusqu'au ravito de la Thuile (20km, 2h40, 5,6 et 7e). Au programme à suivre : D+ D- D+++ D-.

Les choses sérieuses commencent. Je me surprends à chanter du Liane Foly que je déteste: "je n'sais pas, et je reste planter là". Serait-ce un signe de ce qui m'attends? L'ascension de la pointe de la Sauge (cf ci-contre)fait d''énormes dégâts internes.  La galopaz me toise de haut, de trop haut.(cf ci-dessous). 4h de course déjà et je suis plus qu'entamé. Mon souffle est court, je suis obligé de m'arrêté tous les 20 cailloux pour récupérer. S'ensuit une très longue période de repositivation.                                       - Avoir des pensées positives. J'imagine ma tendre et mon babychou mais l'épuisement reprend inmanquablement le dessus. Mes yeux sont mi-clos comme une mise en veille prolongé.                                                             - J'ai heureusement des ressources. J'attaque la méditation façon sophrologie. Je me lance en introspection corporelle. J'imagine de la lumière verte régénératrice. Malheureusement, le rouge reprend encore le dessus.                                                                                                            - Troisième et dernière corde à mon arc boutant, manger et me reposer au ravito. Jean-Claude Banfi, coach que l'on ne présente plus, m'invective. Il faut continuer pour comprendre ce qui ne va pas. C'est donc soupe, pain, fromage, coca qui tenteront leur chance à la loterie. Peut-être suis-je victime d'une hypo camouflée ?


Déjà 42km et 3500m+. Les bâtons en travers sur les épaules, mon chemin de croix est déjà long mais je suis encore dans les 20. L'ogre de l'épreuve se met en travers de ma route: le Colombier et ses 1200m+. 

1 commentaire:

  1. je crains le pire pour la suite ... on a pas été bon ce weekend chez HOKA !!! La prochaine ;)

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