lundi 30 avril 2012

s'entrainer différemment-épisode 2

Le trail and bûche

Type: renforcement musculaire

Fractionnement: 15x 20 buches récup 1'

Avertissement: avec la hache, c'est mieux. Gare aux ampoules.

Quand : après une courte période d'échauffement, 15 pompes pour préparer le haut du corps.

Où: Au milieu d'une forêt de moyenne altitude, Vosges, Jura, Mont d'or...

Style: Nickel pour apréhender l'american style. Prévoir une chemise rouge à carreaux !

S'entrainer différemment-épisode 1

La proprioception -

Et une cheville par-ci, une autre (la même en fait) par là. J'insiste sur lien entre le sol et le pied et par extension la cheville. Je vous encourage à travailler votre pied. Ca termine un échauffement, ça rajoute un entrainement sans rajouter trop de fatigue.
- corde à sauter
- sprints courts (côtes et descentes)
- PPG et autres exos en tout genre

Pour la proprioception (traduction: le ressenti presque inconscient) se travaille selon une progression dans la difficulté:

- posture sur un pied yeux fermés (pas si simple)
- travail en déséquilibre (cf photo)
- travail en déséquilibre à l'aveugle.
- slakline (cf photo jornet et Jurek), l'american style me gagne, je vous jure !

Avertissement, quand on se tord souvent la cheville, il faut s'écouter. C'est très souvent un signe de fatigue générale qui s'installe. Le truc inconscient qu'envoie le corps qui veut se reposer.
...  --- ... ou l'inverse

mardi 24 avril 2012

techni'trail tiranges

C'est l'aspect chantier de la course qui m'a inspiré.

- La progression en mode sanglier à travers la végétation,
- La progression en mode bulldozer dans la pente,
- La progression freestyle en descente.

J'irai donc à Tiranges le 6 mai pour effectuer une sortie longue (43km) et pentue (2600m+) en vue du Grand Raid 73. Bien évidemment, je ne fais pas pléthore de course donc j'irai aussi pour le résultat (Sauf si tous les gars de chez Lafuma rappliquent).

Billet d'humeur actu-trail

1. Mais bordel, que bricolent les designeurs chez Adidas ???
Ils nous ont pondu une tenue digne des années 80. Pauvres Gilles G. et autres Thierry Breuil, obligés de porter ces tenues orange avec flamme jaune qui feraient fureur du côté de starsky et Hutch.






2. Du côté de Seb Chaigneau, le star système est bien rodé. Du Seb par-ci, du seb qui mangent des gels overstims, son hiver, ses conseils sur la toilette de l'arrière du genou,... Ca suffit maintenant !!!










3. Même peopolisation du côté de Christophe Le Saux.
On lui pardonne  car il a du style le bougre et qu'il court
chez Hoka-time to fly.



4. Chez Esprit-trail, on ne jure que par Lafuma. Du Herry, du Guillon, du Blanc.... Dans le hors série, on reprend même les photos de l'an dernier. Bientôt on relira les mêmes articles. En tout cas, on rigole toujours autant en lisant les questions des lecteurs.
"Je pars toujours trop vite, que faire?"
" Je m'entraine et je fais des accélérations, est-ce grave?"
" Je cours sur marathon depuis 14 ans et je fais 114km par semaine, puis-je me lancer dans le trail?"



lundi 23 avril 2012

Préparation du moment

(crédit photo, jujutrail, humeur champêtre sur Poleymieux)

Comment étaient mes guiboles après ce détour sudisto-cycliste (515km en 3 jours) ?

a. Une tentative de séance VMA le mercredi pour me tonifier un peu m'a calmé rapidement. La séance s'est transformée en qq sprints. 8km.


b. Jeudi , footing plat comme une galette pour préparer les 5000m+ du grand raid 73 qui arrive finalement à grandes enjambées. 7km + 30' de corde et renforcement musculaire. Retonification active.

c. Vendredi, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, exception faite des poules. J'entendais les cloches qui sonnaient 6h45 quand je suis parti. 1h30 de déambulation et 750m+ d'élévation anti-gravitationnelle.

d. samedi, pluie et seuil au programme. Manu chao m'aura mis "on fire" pour une séance qui dépote (4x 8' récup 2'). L'euphorie du moment ainsi que la Radio Bemba me feront terminé au taquet. Merci la récup. Capital motivation +2

d. Dimanche, on continue de faire du volume par la répétition plutôt que par la longueur de la sortie. 2h30 (1000m+) avec les potes, avec du délire au programme surtout en descente avec mon maître et Steph: glisse, appui, sauts,...


Je suis un plan d'entrainement pour éviter de m'éparpiller. En général, j'arrive bien à gérer cette partie de saison. Je pense me rendre au tiranges trail (42km, 2600m+) en guise de sortie longue (c'est ce qu'on dit). Tous les voyants sont au vert pour le moment
(crédit photo, jujutrail à la madone des traileurs)

Pour conjurer la colère de Joséphin, nous avons effectué notre pélerinage à la madone des traileurs aux confins des vallons de Chasselay. Nous nous sommes recueillis et avons fait une offrandre à la manière hindouiste.

jeudi 19 avril 2012

Lyon-Marseille (2)

Le lendemain, les jambes répondent encore présentes. On les entends crier "Encore ! Encore !". Autant profiter de ce jour de grand soleil exclusivement marseillais pour grimper le col de l'Espigoulier. On profite des portions plates pour tirer des grands bouts droits, juste pour engorger un peu plus les fibres en état.

La deuxième ascension du col est plus difficile. Il aura fallu qu'un triathlète nous double pour raviver notre esprit de compétition et finir le dernier kil' au taquet.


Au sommet, la vue est exceptionnelle sur la rade de Marseille, la Sainte Victoire, les Calanques,... Nous sommes  émerveillés par les paysages bien différents des abords de la RN7.

mardi 17 avril 2012

Lyon-Vieux port de Marseille avec Sylvain

Samedi 7h, rdv au pont de Fontaines. arrivée prévue, chez les parents de Rémy au coeur de l'Ardèche après 200 pitons.
L'excitation est de rigueur en cette heure matinale. On sort les rames et on se laisse porter par la saone puis le Rhône.

On avale un Lyon encore endormi et presque désert. Rapidement, nos sacs de 5kg nous pèsent sur les épaules. Nous sommes légers malgré tout et virevoltons. Entre Lyon et Givors, nous sommes surpris par la nature qui cache les raffineries de Feyzin.

La portion suivante garde le même charme. La socquette frétillante nous mène à bonne allure sous les côteaux du côte roti. Nous sommes ravis de rester sous les pentes énormes qui nous surplombent. Les viticulteurs ont sculpté la montagne à la manière des Incas. Pas la peine
de se pencher pour ramasser le raisin.

Le vent fait son apparition et nous pousse à 40km/h. On n'hésite à bifurquer sur la droite pour pénétrer les monts d'Ardèche. La moyenne augmente. La météo nous inquiète. La neige est annoncée sur l'Ardèche et la Lozère.
Je lance à Sylvain: "Et si on allait à Marseille?". Cette interrogation mûrit. "On se boit une bière ce soir sur le vieux port?".
On se tape dans la main en guise d'acquiècement.

C'est un regain d'excitaition qui nous envahit. On gagne des km/h, on raconte des conneries et on braille comme des gamins. Les 2 cyclistes qui sont dans notre roue depuis 1h doivent se poser des questions sur notre état mental.
Nous nous  éloignons des reliefs et rejoignons la RN7. Le décor change. L'allure s'accélère encore.

Montélimar, Pierrelate, Orange... C'est plat comme une galette sur une route bondée de bagnole (des peugeot 404), comme un hymne aux congés payés. Nappe Vichy et picnic sur le bas-côté. Le compteur affiche déjà 180km. Sylvain me fait peur, "encore 200".

16h, ravitaillement régénérateur sur la place d'Orange (cf photoc ci-contre).  On enfourche nos montures. Les douleurs au séant se manifestent un peu plus. Le sac à dos fait corps avec nous.
La RN7 nous montre ses charmes, centre-ville, rocade, zones commerciales, surcharge de véhicules, 3 voies, bandes d'arrêt d'urgence... Le comble à la sortie d'Avignon, à plusieurs reprises, nous avons peur d'être sur une voie express.


Nous retrouvons une route sympa à la sortie de Salon de Provence. On cherche un peu l'itinéraire. Les petites bosses rappellent à Sylvain les 300km déjà parcourus. La massif de l'étoile fait son apparition et agira comme un phare. Un objectif, foncer dessus en visant l'antenne. 340km... 350km... On entre dans Marseille par le vallon de Septême. L'excitation Marseillaise est à son comble. Retour à la civilisation. Le bordel collectif à son apogée. Sylvain grille son 38e feu rouge de la journée et je le suis. On erre dans les avenues à la recherche de ce Vieux-Port. On s'offre un dernier mur à grimper, juste pour voir en haut, car c'est toujours mieux en haut. La canebière se déroule jusqu'à l'arrivée.



On l'a fait, 380km en 11h40 effective. On dévore le restant de fruits secs arrosé par une mousse délectueuse. Faire Lyon-Marseille, un jour de finale de coupe de la ligue de foot. On restera discret sur nos origines pour ne pas se faire détrousser. On passera la soirée chez une copine devant le match que Sylvain ne verra pas longtemps.


Merci Sylvain pour ce magnifique périple.

jeudi 12 avril 2012

Périple pasquale- Fontaines sur saone --> Lodève

Mes envies de circumvolution planétaire cycliste me tracassent. Je vais donc tempérer ces pulsions en usant mon arrière-train sur ma selle aspide titane à 180g et rafraîchir mes idées sous une douche météorologique annoncée.


Samedi, Sylvain et moi quitteront notre fief accueillant pour déjouer les méandres de l'Ardèche et les sinusoïdales Tarnaises.
Fontaines-Pervenche 195km sous le signe des eaux de Saône et des cieux pour une verticale directe aux confints des châtaigneraies.

Dimanche, Les eaux de sources de Vals les bains prendront le relais pendant les 190km. Nous creuserons notre chemin dans la roche à force de coup de manivelles. La ligne droite sera la grande absente du jour. On terminera ce "bain quotidien" comme le nommait Jésus, les pieds dans les gorges du Tarn à St Enimie.

Lundi, On flanera enfin sur les bords du Tarn, de la Dourbie entre Causse Méjean, Causse noir dans l'antre des Templiers. Notre fardeau n'aura d'égale le poids de leur armure. Si le temps se montre clément, nous toucherons le sommet venté du Mont Aigoual et le fond du cirque de Navacelle. 170km.

Mardi, la sncf ne désservant pas notre point de chute, nous roulerons le long de l'autoroute jusqu'à la gare de Montpellier, une sorte d'amuse-bouche pour digérer nos efforts. 55km.

dimanche 8 avril 2012

hoka, "time to fly n°1"

La pluie est tombée, c'est le moment de tester les hokas dans la boue.

Time to fly N°1- 29. C'est le nombre de prises qu'il aura fallu pour me prendre en l'air. 2 éléments perturbateur, la limite du mode sport de mon appareil et la faible capacité à m'élever du sol.



Voici notre pacer du jour, celle qui aura réussi à nous faire courir plus vite que la moyenne. Il faut dire qu'on l'a provoqué en piétinant sa belle herbe verte. Cela dit, elle était peut-être simplement heureuse de nous voir. Dans le doute, on a détalé comme des lapins.










Ce test boueux peut concluant sur la capacité à tenir l'appui dans la boue s'est terminé comme il avait commencé: en chemin de croix. C'était finalement "time to slide".

mardi 3 avril 2012

Montthou express: world record !

Comme le dit si bien hoka, "it's time to fly". C'est ainsi que la brise m'a emporté au sommet du montthou express en 18'05.

A la pancarte "go motherfucker", j'étais loin d'envisager un personnal best. Je voulais juste monter voir la vue et humer la pelouse, juste pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs.

Mon alti m'indiquait une allure chamoisine. Le premier check point confirmait 8'24 à la croisée des chemins. La portion roulante s'offrait à moi. Deuxième check point, 10" d'avance. Finalement, je vais peut être tout donner jusqu'au top of the top. A ce moment, les désirs buccoliques sont évaporés. Seul comptent les secondes.

J'arrête le temps à 18'05.  Mes yeux retrouvent leur netteté et essorent les larmes synonymes d'ultravitesse. Mes narines évacuent cette odeur de pelouse brûlée. Place à la rêverie...

lundi 2 avril 2012

Courir à l'américaine, premier essai !

Hey les body-boys!
Ma transmutation est en cours... Loading, please wait.

Tentative de footing comme mon idole mais par touches successives. Ne compliquons pas les choses plus qu'elles ne le sont déjà. Le minimalisme, passons, je cours en hoka. Remarque, Karl Metzler le fait aussi et il est américain (cf photo, blog hoka pro).


Je me suis lancé dans une sortie avec la bouteille dans la main. Ca pèse mais ça ne bouge pas. Les organes digestives (vs porte-bidon) sont laissées tranquilles de même que la cage thoracique (vs camelback). Petit problème: quand on boit une seule gorgée, le ballotement prend de l'ampleur. On tente des changements de main, rien y fait. On a mal aux bras avant d'avoir mal aux jambes.

 Bon, certes, j'en rajoute un peu sur la photo mais 25' avec un bidon en guise d'échauffement ne m'ont pas branché plus que ça.









Je mets en photo, le vrai et l'unique, minimaliste des pieds à la tête sur un 100miles. Minichaussure, minitenue, minibidon...

dimanche 1 avril 2012

Courir avec les (rock) stars (2)

Ami bloggeur, voilà donc la première interview d'une star de la chanson mondialement connu  sous le pseudo Jean manitoba Trio (ou solo), reconverti en accroc de la guibole localement inconnu sous le vrai nom de Jean-Seb. Rencontre avec mon idole lors d'une reco de l'Urban Trail.

- Comment es-tu venu au trail ?
J'y suis venu en faisant un détour par la natation, et par la préparation physique nécessaire à mon entraînement de natation pour être Sauveteur en Mer par le biais du Centre de Formation de Lyon de la Société Nationale de Sauvetage en Mer. De détour en détour, les distances se sont allongées de 10 km au 42,195 km du marathon de Lyon en octobre 2011. Et comme j'ai fini le marathon plutôt en forme, j'ai tenté la Saintélyon et j'ai commencé les courses en pleine nature. Le trail, c'est donc un grand détour pour moi.

- En voyant ta foulée et le rythme que tu pouvais soutenir, on dirait que tu fais ça depuis des années. Comment l'expliques-tu ?
En tant que musicien, le rythme je l'ai beaucoup travaillé, et ça me connaît. Concernant la foulée, je pense que ça doit être dû au renforcement musculaire durant plusieurs années à porter des ampli-guitares de 30 à 40 kilos pour mes concerts.

- Dans quel état as-tu terminé le trail des cabornis ?
En me disant que j'aurai dû continuer mon renforcement musculaire en portant quelques amplis de plus, parce que mes quadriceps se sont tétanisés au 32ème kilomètre et, parce que j'ai fini la course en courant sur deux poteaux ou plutôt sur deux échasses. Mais très content d'avoir pu découvrir ces coins de nature sublime que je ne soupçonnais pas jusqu'alors.

- Qu'as-tu pensé des single-tracks des monts d'or ?
Une très belle course avec une nature apprivoisée et un parcours assez technique. Un goût de reviens-y à n'en pas douter.

- Où te verra-t-on prochainement ?
Au pilatrail le 03 juin 2012 sur le 44 km et à la nuit des cabornes le 22 septembre 2012 sur le 42 km. Pas d'autres courses de prévues ce printemps et cet été, à cause de mes activités de sauvetage (2 stages de prévu en avril et en mai 2012 et un mois de surveillance de plage en août 2012).

- As-tu une philosophie qui guide ton existence ?
Je pourrai le formuler comme Tortue Géniale aurait pu le dire : "face à une côte, sois humble, ne lève pas trop le regard et pense à ta prochaine foulée".
Ou alors comme Krishnamurti : "rien ne sert de voir trop loin, sois présent à ta prochaine foulée".

- Pour rassurer tes fans, qu'en est-il de ta carrière musicale ? Reverra-t-on le Jean Manitoba Sound System ?
Je dois t'avouer que depuis l'annulation de mon concert à la halle Tony Garnier le 03 décembre 2011 pour cause de participation à la Saintélyon mon manager fait un peu la gueule. Plus sérieusement, Jean Manitoba continue de se produire en appartement, à la demande et à son plus grand plaisir. Mon prochain défi est de parvenir à jouer de la guitare tout en courant, mais j'ai un petit problème de synchronisation et de souffle pour l'instant. Faut encore que je bosse. Chanter ou courir, il faut choisir ?

Voilà à bientôt en haut, en bas ou au milieu du Mont Thou, bises à ta petite famille.
Jean-Sébastien.