mardi 21 mai 2013

water-freecross

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la gueule du loup -

Le freecross a le vent en poupe. Les stars (cédric Fleureton, Kilian, Anton...) s'y mettent et un challenge freecross world est en cours de fabrication.

J'ai oui dire que mon titre de gardien de la roche fendue était contesté par Jacques G des saone mont d'or nature. J'ai donc exploré  comme une ultime provocation, son jardin situé derrière sa maison.  La diagonale du freecross est bientôt achevée, une ligne traversant Couzon via l'ensemble des barres rocheuses.

Aujourd'hui, une pluie à rendre fou m'accompagnait me transformant rapidement en bob l'éponge. Freecross et pluie ne font pas bon ménage mais une motivation me poussait. Je découvrais d'innombrable murets à portée de soquettes, à moins de 50m des chemins parcourus des milliers de fois. L'ambiance adrénalinique me tombait dessus. Trempé, rafraîchi, usé par les esquives de branches, au bord d'une falaise haute comme la Part-Dieu, des frétillements d'animaux imaginaires créaient cette atmosphère psychotique. Je trainais, c'est le cas de la dire, dans les buis que seuls les sangliers fréquentent. Pas le moment de les rencontrer. Il paraitrait même que des cornes jaillissaient de mes joues. Des carcasses de voiture et un mannequin démantibulé me hissait les quelques poils sangliotains qui me poussaient sur le dos.

C'est finalement au pied de la barre rocheuse que je découvrais le plus beau site des monts d'or, un mélange de jungle, de falaises gardées par les yeux de ce tunnel, une sorte de trou noir d'antimatière, pas le tunnel que l'on traverse sans le  remarquer. Celui semble vous dévorer les tripes par sa bouche béante et énorme. Sans conteste, le plus impressionnant !

Alors oui, je connais le jardin de Jacques et je suis prêt à me saigner les mains sur les pierres dorées !

lundi 20 mai 2013

col de l'espigoulier




Je descends dans le sud pour un WE qui s'annonce pluvieux. Pas de vélo sur le porte-bagage et je prie les cieux pour qu'il pleuve. Je ne veux pas le regretter. Effectivement, la pluie arrosera mon cuir chevelu mais ne m'empêchera pas de monter au col de l'Espigoulier en voiture pour laisser mes pixels sur la toile.

lundi 13 mai 2013

Inside Desbossesetdesbulles

Notre équipe de neurologue est parti en introspection cérébrale de dbdb. Voici le bilan de leur étude poussée.

"... Putain, il faut que je trouve l'inspiration pour le dessin d'aujourd'hui. Regardons un peu dans trailmagazine. Tiens un pimpim  suréquipé... déjà fait. Le cross... déjà fait. Dawa et Lecomte... pourquoi pas.   Sinon, côté actu? la Transvulcania,... des news fraîches, des cadors, c'est parti.

Je vais me faire un brainstorming: transvulcania.. Anton... Jornet.... .. star... défi... jesus..... pentecote... ascension... déjà fait... abandon... non pas ça à mon idole...

nNouvel essai...Transvulcania....transe ... transexuel... vulcania, vulcain... auvergne... Bringer.. Bringer-transexuel? Putain, c'est naze.

Je recommence. Transvulcania... jornet... forsberg... Salomon... Jornet-Forsberg? putain, encore un truc de cul? c'est naze.

Une autre.. Transvulcania... chaleur... torride... je m'égare encore... mer... eau.. piscine... bière... boue... piscine... récup. Je le tiens : René Charles dans une piscine de boue ! Yesss!

samedi 11 mai 2013

entrainement de la semaine n°3


Départ 15h30 sous le soleil, retour 19h max soit 2h30.
Pas de quoi fleureter avec les pentes lyonnaises ni beaujolaises. Cette fois, ce sera boucherie cycliste dans les monts d'or. Deux ascensions au max de mes capacités façon fastandfurious à roulettes. Je regarde l'heure .?!!,? Damn it ! J'avais 3h30 de libre. Je tente un rapprochement de dernière minute mais trop tard, pas de col de la croix de Thel.
Finalement, 3h10 pour 95km en prévision de l'UTMB-cyclo off.
Tour de France 1970 - Lise 

entrainement de la semaine n°2

Cette fois, pas de chichi, des minimalistes aux pieds, une bouteille dans la main à l'américaine et surtout pas d'appareil photo pour me ralentir. Je retrouve mes parcours de fastandfurious. Pas de plat, que du déniv' à bloc pendant 1h. Le potentiomètre cardiaque au taquet.

Malheureusement, une nouvelle trace de sanglier me happait sur la droite. Une corbeau juché sur sa branche m'envoyait des signes funestes "par ici, la mort rôde". Au sortir d'un tunnel, une carcasse de sanglier dépérissait. Une épaisse fumée noire m'entourait. La vie avait disparu. La mort étouffée. J'attaquais la pente entre deux falaises. Une Pierre énorme débaroulait sous mes pieds. On ne s'aventure pas impunément dans cette zone taillée à la main par l'âme du carrier. Selon la légende des anciens, le carrier s'entaillait les mains tous les soirs et déposait son sang sur les murets qu'il façonnait. Ce jour-là, je me sacrifiais au rite pour devenir le gardien de la roche fendue  et ressortait indemne de ce gouffre.

Désormais ma moyenne de 1400m/h ne comptait plus. J'atteignais le sommet des monts pour laisser mon regard bienveillant sur mes terres. 1h20 dont 40' dans les ténèbres.


entrainement de la semaine N°1

Dimanche, grand beau temps:

J'arrive au garage, le vélo de route qui me tend les pédales ou le vtt qui traîne sa suspension. Le choix est difficile mais pour la bonne cause ce sera de la bûche, de la bûche, du tronc, du tronc...
Une journée avec ma tronçonneuse en guise d'amie, la batterie sur le dos. De quoi vérifier si mes envies de reconversion en bûcheron seraient possibles.



mercredi 1 mai 2013

objectif 1° en ligne de mire

Cela commence à prendre forme:
le 15 et 16 juin, je ferai l'UTMB cyclo accompagné de Yann en 2 roues et du padre en 4 roues si la météo le permet et que les cols sont déneigés. Ca donnera qqchose comme 9-10 cols et 330km à la louche selon les variantes.

En attendant, hier, j'ai affronté le vent gonflé à l'anisette prêt à dévorer du cervélo ultralight et son pilote affuté à la graisse de magret. En visu, la route des crêtes entre Cassis et La ciotat. J'opte pour le sens inverse, il faut dire que le mur de 1km  à 30% me fait uriner dans le cuissard. La route sillonne dans la garrigue. Le vent change de direction à chaque virage de sorte que je l'ai dans le museau continuellement. A moins que ce ne soit mes cuisses pas épilées qui donnent des signes de faiblesse. Qq virages devant, j'aperçois une cible de choix, un cycliste. Je balance dans le fossé mon camelbag rempli d'appareil photo et pars à la chasse. J'arme mon fusil pour achever la proie mais un détour obligatoire par le sémaphore me gache se plaisir. C'est vrai que maintenant c'est suer et photographier ! Cette route est somptueuse et offre de magnifiques points de vue sur la mer située 850m en contrebas, plus haute falaise maritime d'Europe selon les sources locales, normalement peu avares en exagération.

Je poursuis ma route par le col de la Gineste, par la stèle Rebuffat sur laquelle je verse une larme.





Au final, car il faut bien mettre des chiffres sur un blog pour exister un tant soit peu dans la sphère orgueillo-sportive: 70km, 2h45, un bidon d'eau, un bidon de poudre moisie qui traine depuis une semaine dans la gourde et qq litres de sueur. Une question me taraude l'esprit, mais que cherchent à faire les milliers de mille-pattes qui ont tenté de traverser la route sous mes roues? Est-ce une quête existentielle de la race ? Un challenge genre UTMB millepattes ? En y regardant de plus près, je comprends mieux pourquoi les routes sont noires.


Soulary à l'honneur

Pour tous les nouveaux lecteurs, je vous rappelle qu'il y a peu, j'avais été désigné par les instances occultes: grand commandeur de la secte Joséphin Soulary. Pour les incultes, il s'agit de la grimpette la plus dure du monde en escalier. 450 marches pour 80m+, lieu de vénération de tous les steprunneurs de l'univers.

Joséphin est donc à l'honneur, pas chez desbaffesesetdesbilles, mais d'un roman d'Exbrayat - Félicité de la Croix Rousse-

"Jujutrail avait l'impression, lorsqu'il se rendait de chez lui aux escaliers, de se promener dans sa propriété. Il savait tout de la Croix-Rousse.[...] En posant le pied sur le trottoir de la rue Joséphin Soulary, il se prenait pour un gentleman qui, au réveil, va faire un tour sur ses terres afin de constater que l'ordre y règne, un ordre auxquel le Lyon urban Trail n'a apporté aucun trouble".

crédit photo, maxime jegat - le progrès