lundi 27 août 2012

Mon idole à la une

(source, jogging internation, juillet 2012)

Islandis - chap 9 Dame nature

La mouette rieuse ou pleureuse, au choix, n'a plus de secret pour nous. Elle nous a réservé un bon accueil dès notre sortie aéroportuaire.

La Sterne arctique  tentera vainement de nous piquer notre sandwich sur les rives du Lac Myvatn.
Le mouton, mout' moute ou smoute selon uncle Tom, velu et indiscipliné aura pris le relais sur les collines verdoyantes (ou pas d'ailleurs). Les rencontres de bord de route  peuvent confirmer que leur QI fleurte avec celui de la poule. En tout cas, chez eux, pas de racisme coloré, le noir contre le blanc.



Les amateurs d'équidés dont je ne fais pas vraiment partie auront aprécié les nombreux troupeaux d'Islandais, race protégée depuis un millénaire. L'importation de chevaux étant interdite, on ne se mélange pas ici.

Les falaises basaltiques de Vik, la soufflante, abritent des dizaines de macareux, pas plus grands qu'une pie et qui foncent tel des kamikazes dans l'eau. Les plus adroits en remontent des grappes de menu fretin.


Un peu plus loin, sur les hauteurs de skatafell, ce sont les bécases et leurs cris musicaux qui donnent l'alerte en se propageant de monticules en monticules.



La lagune polaire de Jokusarlon nous émerveillera par la balai aquatique des phoques qui se jouent de la photo en plongeant d'un côté pour ressortir plus loin.









Dans le nord, proche du cercle artique, on ne manquera pas une sortie en mer à la recherche du grand bleu bossu, de l'orque ou du dauphin à bec blanc.

dimanche 19 août 2012

Islandis -chap 8 les islandais (suite)

expérience 1; Terminal des bus, 20h40

Le gars bourré nous accoste : j'ai trop bu mais je suis un good guy. Répété 3 fois, ceal en deviendrait presque louche. Il nous explique à quel arrêt descendre puis nous parle amicalement. Au moment de payer notre ticket, le chauffeur nous demande l'appoint. Nos dernières pièces sont passés dans la cabine pour appeler en France (et il est vrai pour s'acheter un snickers).  Ce good guy nous propose de payer.
"No it's ok" lui répond le chauffeur qui puise aussitôt dans son porte-monnaie perso.

Ainsi notre méfiance d'étranger pouvait s'adoucir  ici.


expérience 2: Les auto-stoppeurs

On prend dans notre voiture deux lettoniens qui utilisent leur 6jours de repos pour faire le tour de l'île en stop. De vrais guerriers de la motivation. On s'arrête à Detifoss pour se promener. Ils laisseront leur sac à dos posés au milieu du parking et les retrouveront tel quel 2h plus tard. Quand on vous dit que la délinquence ne fait pas partie de leur vocabulaire.

Islandis-chap 7 la pêche

Après des jours et des jours de recherche, on a enfin dégoté un port de pêcheurs avec de vrais chalutiers. Il nous aura fallu pas moins de 600km de voiture pour apercevoir la proue d'un raffiot bravant la bise pour rapporter les homards. Pour un pays de soi-disant marins, c'est un comble. Prochain port, sethisfjordur 300km. Cette fois, ambiance bohème avec des maisons colorées et  apportées en kit ikea de Norvège.




A défaut de monter sur le navire avec un filet, ce sera à coup de harpon que nous traquerons la baleine dans la baie de husavik. Je me répète un peu car vik veut déjà dire baie, bref, je m'égare un peu. Nous sommes à proximité du cercle polaire et je croise un pote perdu de vue depuis 10 ans environ. Le monde est petit, vraiment. Par manque de harpon, nous utiliserons les jumelles. L'émerveillement sera total à moins de 10m d'une baleine à bosse. Quelle plaisir ! Un peu plus loin un dauphin à bec blanc avec son petit. Pas le temps de recharger son fusil ! Damn it !

jeudi 16 août 2012

Islandis-chap 6 Reykjavik

(crédit photo, jujutrail, hommage aux vikings)
Prononcé Raikiavik ou reyki, non là j'invente pour faciliter l'écriture. N'escomptez pas trouvé âme qui vive en samedi matin avant 10h. C'est fermé ! Le long de la grêve, vous apercevrez peut-être ces deux anciens au style hippy qui courent. A moins que vous préfériez prendre un excellent petit déj chez Aldin, à base de saumon fumé, oeufs et thé chai pas très local.





(crédit photo, jujutrail, l'esprit free-market)
C'est le soir que la plus petite capitale d'Europe prend son souffle. Il suffit de trouver la rue principale et de faire le tour des pubs.

Un détour au free-market s'impose: une véritable galerie urbaine en plein air. Les artistes exposent in situ à leurs compos photos, leurs graffs, les DJ mixent plein pot, les spectateurs s'abreuvent et s'enfument. Le concept, on échange des trucs divers et variés avec n'importe qui. On recevra ainsi deux cadeaux gratuitement sans rien demander à personne.


(jujutrail, sel de guérande en vente ici)



(jujutrail, clocher de l'Hallgrimskirja)














A Reyki, on ne peut manquer le camping international, lieu de dépose des jeunes à la sortie de l'aéroport. Ce n'est pas un lieu où l'on reste mais une base de préparation pour la suite du périple. Les partants laissant moult affaires (bouffes, habits, gaz, ...) que les arrivants s'empressent de récupérer, on s'échange les bons plans et les conseils routards. Anglais obligatoire, Français fortement utilisé.

(jujutrail, panoramique du free-market)

mercredi 15 août 2012

Islandis-chap 5 les islandais

Il ne faut pas juger sur les apparences, force est de constater que c'est ce que l'on voit en premier. Alors à quoi ressemblent les islandais de Reykjavik. ?
L'Islandais modèle masculin: les cheveux courts autour des oreilles, plus longs sur le dessus peignés sur le côté façon BCBG, gentil garçon. Pour réhausser et pimenter ce caractère nordique, ajoutons lui une barbe, blonde de préférence, symbole de virilité et de chaleur artique. Une bonne chemise à carreaux, un jean slim et une paire de chaussures en cuir des plus à la mode habilleront parfaitement notre viking.






(miss Islande)
 Pour le modèle féminin, prévoir obligatoirement des cheveux blonds et des joues rondes couleur fraise tagada. Leur charme ne laisse pas indifférent même le plus ermite des bouddha. Bjork n'en est pas le prototype le plus caractéristique. L'islandaise n'a pas peur du ridicule et peut porter des tenues très voyantes, copiées au british style. Des collants dessinés peuvent accompagner un minishort en jean, une coloration pink écarlate et j'en passe.

Islandis-chap 4, vision d'ailleurs



Nouvelle randonnée, de l'autre côté du Landmannalaugar. De grands espaces, la steppe, la vraie, celle de Mongolie. Une étendue à perte de vue cernée de sommets, bordé par la un lac poissonneux, paraît-il. Une troupe de chevaux islandais vient parachever l'oeuvre. Pourtant nous sommes en Islande, en plein milieu, dans les hautes terres, pas si loin des glaces. Nous finirons cette balade sur Mars, un cratère gigantesque rougi par la rhyolite, qui protège un lac turquoise.

dimanche 12 août 2012

Islandis-chap 3- le bus

(crédit photo, jujutrail, Into the wild)
Je croyais avoir tout vu en bus, surtout en arpentant le Pérou et la Bolivie sur des sièges cama. Le calme et le sérénité des chauffeurs islandais ne me faisait pas peur outre mesure.

Evidemment sur les pistes en terre se creusent des sillons. A l'évidence notre pilote connaissait parfaitement la pratique du survol à haute vitesse. Les vibrations en étaient plus faibles mais beaucoup plus fréquentes, façon machine à laver en essorage 1200 T/m.

Descente pleine-piste à l'américaine, on ajoute à cela des communications portable, cibi, SMS ou les 3 en même temps. Parfois juste le temps d'entrevoir les rétrécissements en bois pour franchir les rivières et de viser en même temps entre les barrières. Ces communications à outrance m'ont même fait croire un instant qu'elles étaient obligatoires et inscrites au code de la route.

Toute cette frénésie pour rentrer chez soi ? Pas tellement, car des pauses étaient prévu pour que notre pilote se ravitaille en Bounty.

(crédit photo, jujutrail, on dirait pas mais ça secoue)



samedi 11 août 2012

Islandis-chap 2- Immersion lunaire



(crédit photo, jujutrail, Landscape Langmanalaugar, Islande 2012)
(cérdit photo, jujutrail, Sud Lipez, Bolivie 2007)


(crédit photo, jujutrail, chaleur marsienne)
Réveil très matinal après une nuit trop fraîche pour certaine malgré les 6 épaisseurs de vêtements et un sac à dos presque vide. Le bus nous a emmené sur la lune. Pas de fusée à carreaux rouges et blancs pour nous mais un bus 4x4 prêt à tout. La piste serpente à gré des coulées de lave du célèbre Hekla que tout le monde connaît selon les islandais. Nous avions déjà foulé l'astre lunaire une première fois dans le désert sud bolivien, on renouvelle ainsi l'expérience. Zig-Zag et vire-vire dans ce chaos de lave du Landmannalaugar. Contraste de noir et vert, fumeroles sulfureuses, halo de cuivre pour une ambiance d'ailleurs. Où ? Je ne sais pas mais nous ne sommes pas sur Terre.  En s'élevant un peu, les ténèbres lugubres affrontent le monde rougeoyant de la rhyolite.

(crédit photo jujutrail, Lanscape langmanalaugar)


(crédit photo, jujutrail, Fumerole de Hverir, Islande 2012)



Islandis-chap 1 - les bains


Après un long voyage, plus en temps qu'en km parcourus, rien de tel qu'un bon bain pour se dégourdir les bras. Direction le centre nautique de Reykjavik. Dans les vestiaires, une cohorte de naturistes déambulent dans les travées. Les panneaux sont clairs, douche nue intégrale de rigueur. Pas de produits chimiques dans l'eau alors la ferveur hygiénique pointe son nez. Ca fait bizarre la première fois puis on s'habitue et cette ambiance vestiaire de sport collectif qui me rappelle mon adolescence handballeuse.

L'eau est chauffée naturellement à 35° ou plutôt refroidie à 35° après une sortie à 90° non loin de là dans un point chaud. Un bassin extérieur et quelques hot pots à 38, 40 et 42° attirent les mordus du sauna. 

Au landmannalaugar, haut lieu de rando, la rivière sort de la roche à 35° également quand la T° extérieure culmine pauvrement à 13°. C"'est excellent, surtout le sprint qui suit la sortie pour se rendre au douche à 200m de là (cf photo 1 et 2).


Autre possibilité, les "natural baths" à proximité du lac Myvatn. Un complexe géothermique aux eaux laiteuses et turquoises. Du 100% naturel, douche nudiste complète. Un contraste intéressant entre la chaleur aux gambettes et la brise fraîche sur le torse. On y allait pour se détendre, et on en ressortait vraiment trop détendu, du genre chamalow fondu. Après, on ne pouvait rien faire d'autre que se trainer jusqu'à la sieste....