mardi 29 mai 2012

grand "raide'' 73- épisode terminal

Je fais comme dans les séries américaines, j'entretiens le suspens.
Précédemment dans grand raid 73, jujutrail était au plus mal depuis bien longtemps quand s'avançait devant lui, l'ogre Colombier et ses 1200m+.

Au sortir du ravito, les jambes étaient bien mieux qu'avant. L'effet saucisson-coca-tomme-pain en prise direct avec le cerveau sous-alimenté. Malheureusement, le souffle était resté sur la chaise pour le peu qu'il en restait. L'ascension a rapidement tourné au calvaire christianique. Les yeux rivés sur mon alti qui se refusait clairement à augmenter les chiffres. Je retrouve des ressources mentales :
- mettre de la musique ! Idée géniale mais sans écouteur, je risque de faire chier les écureuils avec mon métal hurlant. Je laisse tomber.
- J'attaque alors les pensées philosophiques avec un thème qui me vient à l'esprit. Le sujet du jour " A qui ou quoi peut-on se fier ?". J'enchaîne intro-thèse et antithèse. J'ai repris goût à cette matière en me plongeant dans les livres récemment, histoire d'oublier un peu le 3 que j'ai eu au bac.

Le moral reprend un peu de vigueur au sortir de cette interminable forêt en même temps que David me rattrape. Comme par euphorie pré-abyssale, Je débite des conneries qui finiront de requinquer Dav'. Il décide alors de me déposer pour gagner son apéro. J'atteinds le top de l'ascension pour prendre ma photo. Je peux enfin abandonner après avoir tout essayé.



Bravo à Guitoune pour sa 5e place.
Bravo à Laurent V. qui revient tous les ans malgré la difficulté.
Bravo à Dav' qui, en bon ultratraileur, finit comme une furie.
Bravo à Aurélien qui termine 4e du haut de ses 20 ans ou presque.

dimanche 27 mai 2012

Grand raid le retour (épisode 1)


La nuit fut très courte, 2h30 de sommeil et direction Cruet, perché entre les vignes savoyardes. Ma vue est encore trouble quand je retrouve mon idole (guitoune) et ses acolytes grenoblois, les célèbres 3dtrail.











Le temps de me décrotter les yeux, je retrouve la filiale beaujolaise de Salomon, champion du monde de photo endurance mag, David U accompagné par Jean-Marc qui a enfin retrouvé la sortie de son gouffre de l'helm. On se tirait la bourre sur les duathlons verts dans les temps où la Terre était encore jeune.    Frédéric Fuss fait le départ, seul devant, et le restera jusqu'au bout. Derrière, nous sommes 7-8 à la queue leuleu comme dirait ma fille. Guitoune me servira de guide jusqu'à la première descente où son agilité Sherpaienne fera la différence. Aurélien et Ludo m'accompagneront un bon moment sur les crêtes jusqu'au ravito de la Thuile (20km, 2h40, 5,6 et 7e). Au programme à suivre : D+ D- D+++ D-.

Les choses sérieuses commencent. Je me surprends à chanter du Liane Foly que je déteste: "je n'sais pas, et je reste planter là". Serait-ce un signe de ce qui m'attends? L'ascension de la pointe de la Sauge (cf ci-contre)fait d''énormes dégâts internes.  La galopaz me toise de haut, de trop haut.(cf ci-dessous). 4h de course déjà et je suis plus qu'entamé. Mon souffle est court, je suis obligé de m'arrêté tous les 20 cailloux pour récupérer. S'ensuit une très longue période de repositivation.                                       - Avoir des pensées positives. J'imagine ma tendre et mon babychou mais l'épuisement reprend inmanquablement le dessus. Mes yeux sont mi-clos comme une mise en veille prolongé.                                                             - J'ai heureusement des ressources. J'attaque la méditation façon sophrologie. Je me lance en introspection corporelle. J'imagine de la lumière verte régénératrice. Malheureusement, le rouge reprend encore le dessus.                                                                                                            - Troisième et dernière corde à mon arc boutant, manger et me reposer au ravito. Jean-Claude Banfi, coach que l'on ne présente plus, m'invective. Il faut continuer pour comprendre ce qui ne va pas. C'est donc soupe, pain, fromage, coca qui tenteront leur chance à la loterie. Peut-être suis-je victime d'une hypo camouflée ?


Déjà 42km et 3500m+. Les bâtons en travers sur les épaules, mon chemin de croix est déjà long mais je suis encore dans les 20. L'ogre de l'épreuve se met en travers de ma route: le Colombier et ses 1200m+. 

lundi 21 mai 2012

Prévisions-Grand Raid 73

Voici les estimations sur ma perf de samedi calculées à partir de mes précédents résultats:
Maintenant, il ne reste plus qu'à gérer au mieux sans me soucier des autres. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Je prends donc toutes ses variables avec du recul et de la modestie. Je partirai sur des temps intermédiaires modestes car je préfère être en avance (comme sur la Maxirace 2011) plutôt qu'en retard. Ca sera meilleur pour le moral.


1/ Estimation réalisée sur les deux gros ultras courus (maxirace et ultra 6000d)

HeuresMinutesSecondes
Temps le plus probable
10841
Meilleur temps93718
Plus mauvais temps10384




2/ Estimation sur les courses 2012 avec une grosse cotation sur le trail tiranges par son caractère ultratechnique

HeuresMinutesSecondes
Temps le plus probable
102349
Meilleur temps95240
Plus mauvais temps105457


3/ Estimation sur un grand nombre de courses (court, long, 2010, 2011,...)

HeuresMinutesSecondes
Temps le plus probable
105144
Meilleur temps101811
Plus mauvais temps112316

dimanche 20 mai 2012

Trail et dessins !



On clique sur le lien très vite car les dessins sont absolument magnifiques. Le tracé est épuré et c'est du trail.
J'adore aussi le dernier article sur mini-rien ou maxi-tout qui aurait bien eu sa place dans mon blog tant par l'esprit que par l'écriture.










http://www.desbossesetdesbulles.com/

Blog écrit et dessiné par Mathieu F. de saone mont d'or nature !

vendredi 18 mai 2012

réponse à Nico l'ardéchois

Je n'ai fait aucune erreur géoculturel en annonçant la bête du grésivaudan. Je m'explique, Guitoune réside bien dans le Grésivaudan entre Chambéry et Grenoble, plus près de Cullaro d'ailleurs, d'où le surnom cité plus haut.

La vraie bête du Gévaudan sévissait effectivement dans les bas-fond de la Lozère.

Aucune confusion !

lundi 14 mai 2012

Retour d'ascenseur

Dédicace à la bête du Grésivaudan et inventeur éclairé des monthou express.
Son Compte-rendu du Tiranges trail vaut vraiment le détour.
Un coup de plume rustique à l'image du trailer !

http://trailetcacahuetes.blogspot.fr/2012/05/trail-de-tiranges-la-chasse-au-poulet.html?showComment=1337012399759

Vous remarquez que mon blog s'inspire largement du sien. On ne copie que les bons !















(crédit photo, l'équipe organistrice, Chalencon, village médiéval)

jeudi 10 mai 2012

tiranges-suite et fin-le retour


Cette fois, je suis plus visible. Le blanc-maillot qui tripote sa montre et qui attendra longtemps que le dénivelée affiche 2350m+

mercredi 9 mai 2012

tiranges trail- suite et fin

les résultats:


1. SHERPA Dachhini-Dawa 1 04:36:17
2. COTTIER Anthony 53 04:54:13
3. BERNARD Guillaume 55 04:56:40
4 MANSIAT TEDDY 13 04:58:11
5LANTUELJOUL JULIEN 37 05:02:56
6TEMPERE Jacky 21 05:09:22
7 TRIVEL Lionel 2 05:09:23
8 CONVERT Jean-Marc 45 05:10:53
9 BROYER LAURENT 48 05:18:25
10 CHAPUIS JEREMIE 14 05:20:17



Où est jujutrail ? C'est la jambe en booster derrière le pied de Dawa. On aperçoit le haut de mon cuir bandana sur l'épaule du Népalais.

mardi 8 mai 2012

CR trail tiranges





Qu'est-ce que le Tirange techni'trail ?

C'est une course perchée au fin fond de la haute loire. Quand j'arrive sur le parking, il n'y a personne. Le truc qui fait douter, me suis-je trompé de jour? d'endroit ? Effectivement, le QG a pris ses quartiers dans l'endroit le plus actif du village, son bar.

Tiranges, c'est la course où l'on ne se bouscule pas sur la ligne. Le speaker doit même nous rappeler à l'ordre au moment du départ car ça discute à tout va.

Tiranges, c'est une course où je me retrouve en tête en allure footing. Le départ est plus lent que celui de l'utmb. Personne pour faire le one shot photographique du départ. Rapidement, nous nous calons dans la foulée  de Dawa avec pour objectif de s'accroché le plus longtemps possible. Lionel Trivel prend position également devant en tant que favori et local de l'étape.

Les 15 premières minutes roulantes permettront de chauffer tranquillement la machine avant de retrouver le fond du vallon et les choses sérieuses. Nous ne sommes plus que 4 en tête de course. Le rythme s'accélère. Ca en devient grisant sur ces single tracks sinueux. Au détour d'un franchissement de rivière, le groupe éclate. Lionel n'est pas au mieux et je suis surpris de le distancer dans les parties ultraraides.  Je passe au ravito du 14e km en 1h10.

C'est à partir de là que le techni-trail prend tout son sens. Ici, on grimpe droit dans la pente et on descend tout droit. Parfois, on croise un chemin qui nous laisse 2m de répis puis ça recommence. Quand le chemin principal est tout droit, on le longe dans le fossé. Nous franchissons une bonne vingtaine de fois des rivières.

Je perds mon actuelle 3e place après 2h de course quand Guillaume dévalle une pente que je n'aurais pas imaginé descendre en trail. Tiranges, c'est une course d'orientation sans carte. Pendant les 21 premiers km, je me régale. Ensuite, j'accuse un peu le coup. Mes mollets sont en extention maximale dans le pentu. Mes cuisses plus habituées tiennent le coup. Le moral baisse un peu de régime. En tout cas, c'est magnifique. Je croise de nombreux scarabées qui remontent leur boule. Ils semblent m'indiquer une prophétie, celle du mythe de Sisiphe qui remonte à vie son fardeau en haut de la côte.

Plus loin, les scarabées sont écrasés, raides. Encore une prophétie sur mon état de forme du moment. Les 10 derniers km seront sur de vrais chemins. Après une descente  agrippé à la ligne de vie, nous découvrons le village médiéval de Chalencon et son pont romain façon Dourbie. Une dernière longue remontée nous emmène sur Tiranges. Je termine en 5h02 en 5e position.

Tiranges, c'est aussi un repas petit salé aux lentilles assis à côté d'un ministre, Laurent Vauquier, qui en cette journée électorale importante, montre bien le dévouement des locaux.

lundi 7 mai 2012

courir avec les stars épisode 3-Dawa Sherpa

Dawa a pris l'habitude de courir à Tiranges. Il faut dire qu'il court tous les WE. Ce matin, on ne peut pas le râter, tout de vert flashy vêtu. J'ai laissé mon maillot quechua chez moi pour ne pas prêter à confusion. Dès le départ, Dawa se positionne naturellement devant la meute et gère son allure. Il impose son aura charismatique. Le rythme est pépère mais par positionnement hiérarchique, on reste sagement derrière lui. Un Dawa, c'est devant et rien d'autre !

On entre enfin dans les sentiers techniques. 5 ou 6 coureurs sont encore dans ses pieds. Quel honneur d'avoir le népalais en guide touristique. Au détour d'un virage en épingle, le balisage indique qu'il fallait couper. Je m'exécute et revient sur le chemin en bourrant Dawa. Je voulais l'envoyer dans le décor. râté ! Dans les côtes il prend de l'avance, puissance oblige. Je reste dans les pieds de Lionel Trivel (quel honneur aussi) et nous revenons dans les descentes. Cela dure ainsi 45'.

Le sentier nous mène au bord d'une rivière. Le rythme s'est accéléré d'un coup. Quelle Chikungunya l'a piqué? Dawa en tête, semble ignoré la chose. On débaroule alors dans le lit de la rivière, il faut traverser sur les pierres mouillées, grimper des dalles, virevolté par les rochers. Au sortir, Lionel est refroidi par une chute, Anthony Cottier s'accroche, moi de même. On lève la tête et plus personne devant. Les sages diront que Dawa n'accélère pas, c'est le chemin qui s'accélère. Dawa ne grimpe pas, c'est le chemin qui descend.

Je reverrai Dawa à l'arrivée en footing de récup. On imagine bien l'artiste faire parler sa technique et sa puissance physique dans les méandres des vallons franchis.

- Alors Dawa, tu as mis une sacré mine dans la rivière ? lui demandai-je curieux.
- non, non, j'ai fait des petits pas comme ça, me répondit-il le sourire au lèvre.

Le temps d'une photo (la énième de la journée pour lui j'imagine).





crédit photo, jujutrail, le vainqueur et le vaincu (cheveux au vent)

dimanche 6 mai 2012

courir avec les stars (2) -Guillaume Bernard

Emigré un temps du côté des monts d'or, guillaume, alias Guitoune ou trail et cacahuète en hommage à ses deux passions, a relancé le monthou express. Il erre désormais dans ces montagnes grenobloises pour son plus grand plaisir. Ce n'est donc pas étonnant qu'il aie amoché ses spatules tout l'hiver: La TSF- la Pierra Menta (dont il arbore la veste qu'il ne quitte que sous la douche)- la pyramide,...
Il a repris il y a peu de temps l'entraînement en course mais profite d'un incroyable cumul de dénivelée.

Aujourd'hui, nous allons courir dans son jardin, il oscille ici entre la 3e, la 11e, la 4e et la 8e place sur ce tirange trail. Sa connaissance du freeride au programme du jour l'a amené à courir en chaussure de CO, des inov 8 surcramponnées. Il fera un départ prudent et laissera filer la jeune garde rapprochée de Dawa. Alors que j'évoluais tranquillement en 3e position après 2h de course, il me tombera dessus, sorti de nulle part au grès d'une descente. Une descente dantesque au fond d'un vallon qu'il dévalera en grogant à la manière d'un sanglier.

La suite, des grimpées en marchant dans l'ultrapente qui me boosteront mais qui auront raison de mon cardio, de mes mollets et de mon moral. C'est désormais un ogre qui va chercher la 2e place. Adieu Guillaume, rdv à l'arrivée. 3e au final, bravo!

En tout cas, on aura bien rigolé sur les tables de massages et merci pour cette bière fraîche ! Rdv pour la revanche sur le Grand raid 73 mais tu n'es pas obligé de venir (blague). En tout cas, c'est un trailer bon esprit qui ne se prend pas la tête !

 
(crédit photo, jujutrail, Guillaume avant ses attaques de crampes !)


http://trailetcacahuetes.blogspot.fr

vendredi 4 mai 2012

Trail tiranges-haute loire

Les plus rusés de la planification de course n'auront peut-être pas vu le coup partir. Plusieurs raisons d'aller à Tiranges au fond de la Haute Loire. En ces temps de crispation entre lyonnais et stéphanois, cela pourrait apparaître comme la destination au poil du WE. Plusieurs raisons d'y aller pour faire une bonne place.

(crédit photo, joshua VP, http://www.hikingonthemoon.com/page/7

- Une semaine après l'Ardéchois, hormis Dawa, on ne double pas 2 courses champêtres en deux WE. Pas de Salomon Boy, ni platinium sigvaris extracompressport,...

- Le même jour que le TTN du Nivolet-Revard, adieu veaux, vaches et cochons si je puis me permettre l'expression. Pas d'Asics, ni de Running Conseil autre que moi.

- L'abandon aux manettes de Guillaume Millet et par la même occasion, la désertification du plateau de fou de l'an passé (pas de Lafuma Guillon, Blanc, Challier,...). On croisera cependant Lionel Trivel sur ces terres d'entrainement.

- Le team Soulary voit l'abandon de Rémy V. pour blessure.

- Ma vision du trail: " Si le sanglier passe, je passe". Mes maillots portent encore les stigmates de mes sorties freecross. Mes mollets n'en parlont pas. Il paraît que c'est aussi la devise du coin. Je pense donc m'éclater à crapahuter plus qu'à courir !



J'espère être remis. Ca en a l'air mais on verra bien dimanche. Ca permettra de croiser Mon mentorexpress ou monthouguideur, adepte de trail et de cacahuètes.

PS: Les teeshirts sont arrivés, il ne me  reste plus qu'à les floquer : Hoka-Time to Fly !!!!

jeudi 3 mai 2012

rencontre avec mes lecteurs

(crédit photo, mathieu F, jujutrail dans le vallon des vallières)

Certains frôlent le star system grâce à leur garde-robe imitation steak haché et grosses lunettes, Je suis bien loin de tout ça. C'est donc ma verve littéraire qui a séduit Eric Le coureur du milieu.

Rencontre à la Sathoverte:
- Salut, jujutrail ?
- Euh oui...
- je suis un lecteur assidu de ton blog. J'adore ta manière d'écrire. C'est vraiment énooorme, tu déchires grâve ! (humour, j'en rajoute largement).
- Merci, j'essaie d'être différent des autres blogs.


Eric est une connaissance de Ledav, lui aussi, fervent adepte de la blogosphère chronophage. Pour tout savoir sur le coureur du milieu, rdv sur http://runslow.sportblog.fr/


(crédit photo, mathieu F, ravito en plein de la tourmente intra-organique)

mardi 1 mai 2012

sathoverte-15km

Tous les voyants étaient au rouge pour faire une mauvaise perf' et ce dès le dimanche, jour du repos du saigneur. J'aurais dû écouter la voix des sages.

Mais quand la course a lieu à 1'40 de chez moi, je dois y aller. A défaut de séance de 30-30, une petite séance allure course. Avec Sylvain, nous obtenons les derniers dossards. L'échauffement ne sera qu'une montée en température et qu'une confirmation de mon état déplorable, mon diaphragme me joue encore des tours. Je pense qu'il y a une rave partie entre mon foie et ma vésicule. La bonne résolution du jour, je vais bannir tous aliments acidifiants et "toxinants".

Le départ est reporté de 30' pour faire face à l'afflux de couro-traileurs ou trailo-bitumeur du coin. Une première boucle d'un km permet de repasser devant la foule en délire. Je suis environ dans les 10. On attaque les sous-bois et ma côte personnelle. Cette fois, elle aura raison de moi et je passerai les prochaines 20' de course à m'en remettre. Sylvain me rattrape et me dépose. Sur les longues pistes à tracteur, je me traîne bloqué en première.

(credit photo, Jocelyn, time to fly au 1er km)

Mon diaphragme me laisse un peu de répis et je reprends ma marche en avant. Sylvain et Olivier Alfano se désormais à portée de Hoka. Le second nommé ne s'en remettra pas. Sylvain accusera le coup dans les parties techniques du bois des vallières. Au sortir du bois, comme un chasseur, j'arme mon fusil pour coucher le 10ème. Malheureusement, je suis aussi la proie d'un survolté qui me saute dessus. On arrive donc à 3 pour la 10e place dans le dernier mur à 500m de la ligne.

J'impose un rythme effréné. C'est maintenant ou jamais car je ne suis pas un sprinteur. Ce rythme sera vraiment effréné pour Richard qui craque. Au sommet de la bosse, mon prédateur m'achèvera sans pitié et je me trainerai sanguinolant jusqu"à la ligne d'arrivée en 1h06. Sylvain arrivera 1' plus tard en 13e position.


(crédit photo, Jocelyn, je tape dans la main de ma fille qui ne comprend pas ce qui se passe)

Victoire de Jérémy Pignard, team running conseil  en 58'