vendredi 28 septembre 2012

Record traversée du Echet river canyon

 

 
 
 
Rencontre avec Jujutrail après son record sur le échet River Canyon...Par Niandi Carmont pour Génération-Trail !Le Echet River Canyon en France a toujours représenté un défi sportif pour les raideurs les plus expérimentés et les plus ardus. De nombreux traileurs élites et aventuriers ont été attirés par les conditions climatiques extrêmes, les difficultés du terrain et la beauté incomparable de cet endroit sauvage, aride et magique. Avec ses 4kms de chemins pierreux, rocheux, sablonneux, les nombreuses traversées de rivières, le Echet River Canyon reste un des trails les plus difficiles au monde.

En 2003, les Namibiens Russell Paschke, Charlie du Toit et Coenraad Pool ont établi le record de 32 minutes 20" sur ce parcours. Mais le 1er août 2012, Jujutrail du Team hoka local a explosé ce record avec un chrono impressionnant de 24' 22s. Il a été filmé par une équipe en hélicoptère (vidéo à voir ici)
Mais qui est ce jeune sportif nord lyonnais encore peu connu des traileurs français ? Niandi Carmont l'a rencontré pour Génération-Trail " J’ai rencontré jujturail pour la première fois il y a 3 ans dans Belledonne lors d’un pasta party où l’on récompensé les meilleurs coureurs de l’année. Jeune, enthousiaste et doué, ce jeune nord lyonnais de 30 ans qui parcourt la région à la recherche de sensations fortes, a depuis élargi son palmarès et on risque de le voir prochainement sur le Tiranges Trail ".
Qu’est-ce qui t’a ammené à te fixer le record du échet River Canyon comme objectif ?J’y suis allé quant j'étais enfant et j’ai toujours trouvé le canyon impressionnant et en 2009 quand j’ai fait une course, le trail givré, et que j’ai dû traverser le Canyon, j’ai vraiment souffert. Cela m’a couté une huitème place um et 2 ans plus tard j’ai décidé de tenter le record. Cela c'est fini en échec à cause des inondations. J’avais fait une reconnaissance du parcours quelques jours auparavant et j’ai dû être évacué en urgence parce qu’on avait ouvert les écluses à cause des pluies torrentielles. J’ai eu l’impression que le Canyon m’avait vaincu une deuxième fois et cela m’a renforcé dans ma motivation d’y retourner mais en même temps j’étais impressionné par l’invincibilité de ce canyon. Dans rhone alpes, c’est une randonnée très cotée alors je me suis dit que ce serait bien de le faire en courant ! C’est spectaculaire mais le canyon peut devenir très aride et caniculaire auss
 
Tu dis qu’il s’agissait plus de vivre une expérience que d’établir un record, qu’entends-tu par cela ?Pour vivre cette expérience, il a fallu trouver un prétexte car cela coûte très cher de mettre cela en place (équipe, logistique, hélico...). Le record c’était le prétexte pour mobiliser tout ce monde mais ce me motivait d'abord c’était l’expérience, le vécu. Se découvrir et être face à soi-même, vaincre ses angoisses et ses peurs et aller jusqu’au bout. C’est justement quand j’éprouve du plaisir que je me dépasse physiquement. Quand je suis angoissé par la course, mon corps se raidit et je ne suis plus au meilleur de ma forme.
Qu’est-ce qui fait du Echet River Canyon un défi sportif unique et hors norme ?Les premiers kilomètres en descente sont assez "casse-gueule", très raides et très techniques. Ensuite il faut descendre de roche en roche jusqu’au fond du canyon. Après c’est plus où moins plat, pas de montées majeures mais par contre c’est très rocheux et sablonneux. Il faut bien tracer son chemin et on est souvent ralenti. Le terrain est accidenté et on peut se fouler une cheville. C’est ça le plus dur, on a constamment du sable dans les chaussures. J’ai dû traverser la rivière au moins 20 ou 30 fois. Une fois, j’ai même été obligé de la traverser à la nage. En plus il ne faut pas se perdre, on suit la rivière mais il y a plusieurs variantes. Outre la course, la préparation en amont avec toute la logistique derrière aura été aussi très compliquée.
 
Il t'a fallu 18 mois de préparation, comment t’es-tu préparé ?Quand j’y suis retourné l’année dernière j’étais assez naïf. J’ai fait appel à une équipe de Namibie pour la logistique mais je m’y suis rendu à la mauvaise saison. J’ai appris par mes erreurs et cette fois-ci, j’y suis retourné avec un hélico pour le tournage mais aussi pour des raisons de sécurité. Dans le passé ceux qui avaient tenté le record y sont allés par équipe 2, 3 voire 4 et moi je le faisais en solo. Il y a seulement deux endroits où l’on peut accéder au canyon pour m’assister et c’est assez dangereux. On peut glisser, se blesser et les secours n’arrivent pas tout de suite. Je n’ai pas suivi d’entraînement spécifique, juste fait des courses. Il a fallu que je veille à bien récupérer avant le record. J’étais au pic de ma forme et je me suis beaucoup entraîné sur ce genre de terrain. Le fait d’avoir fait une reconnaissance du parcours une semaine avant m’a beaucoup aidé mentalement. L’équipe n’avait pas le droit de m’apporter assistance, j’ai donc été en autosuffisance. Je remplissais ma gourde dans la rivière et j’ai emmené des barres. Mon équipe est venue à ma rencontre une seule fois dans le canyon. Elle n’avait pas le droit de me ravitailler alors je suis juste passé devant elle en courant ! J’ai vu l’hélico 5 ou 6 fois. J’avais aussi un téléphone satellite mais je n’avais pas toujours du réseau dans le canyon.

Quelles sont les qualités requises dans ce genre de tentative ?Il faut être passionné, quand on est passionné on donne le meilleur de soi-même. Il faut se fixer des objectifs. Et souvent il faut faire des sacrifices.

En 2009, tu as dit que tu te posais plein de questions et que tu doutais de toi ?C’est vrai qu’au moment du Namibia Desert Race j’ai fait le choix de devenir coureur professionnel à plein temps et de quitter mon boulot. Mais comme la course ne s’était pas déroulée comme je l’avais prévu je me posais beaucoup de questions auxquelles je n’avais pas encore de réponses.

Tu dis également que dans la vie il faut avoir confiance en soi-même, tu ne sembles pas manquer de confiance. As-tu eu des moments de doute ?Honnêtement je sentais que si tout se déroulait comme prévu je battrais le record. Mais plus on a confiance en soi-même plus on prend de risques. J’avais peur de me blesser dans le canyon. Je m’étais fait mal à la cheville avant sur une grosse course et cela m’a angoissé.

Tu as été soutenu et assisté par une équipe pour la logistique, le tournage... Cela a été un des facteurs de ta réussite ?Oui sans aucun doute. J’ai été sur les bancs du lycée avec le gars qui s’est occupé du tournage et il sortira un autre documentaire sur mon parcours à la fin de l’année. Il me connaît très bien, il a connu mes bons et mauvais moments de ma carrière, c'était réconfortant de l'avoir à mes côtés sur cette course. Sophie ma copine s’est occupée de la logistique, cela m'a permis de courir sans avoir à réfléchir à tout ça. C'était vraiment un travail d’équipe.

Dans la vie, prendre les bonnes décisions, prendre le bon chemin comme dans le canyon, ce n'est jamais facile, as-tu l’impression d’avoir fait les bons choix dans ta vie ?Oui je pense avoir fait les bons choix, j’ai tant d’amis d’enfance qui sont ambitieux et qui veulent réussir dans le monde professionnel. Ils en oublient les vraies valeurs, ils ne sont pas épanouis, ils se tuent à la tâche pour payer des traites et à 40 ou 50 ans ils se réveillent et ils se demandent où est passée leur vie. Je n’ai pas envie de perdre 20 voire 30 ans de ma vie à faire quelque chose qui ne me passionne pas.

Quels conseils peux-tu donner à ceux qui souhaitent se dépasser ?Se fixer des objectifs, que ce soit une course, une distance ou un col à franchir. Cela motive les jours où on ne veut pas aller à l’entraînement. Découvrir de nouveaux trails, de nouveaux parcours... surtout ne pas tomber dans la routine.

Il y a t-il des sportifs(ves) qui tu admires ?Steph B.  m’a beaucoup inspiré mais aussi Kilian Jornet et Anton... mais j’ai autant de respect pour le premier que pour le dernier. Nous avons tous en tant que coureur de fond un lien en commun qui nous réunit.

Des courses que tu aimerais faire en France ?J'adore le trail des Cabornies pour ses passages techniques, Tiranges pour son esprit originel. Je rêve de faire la traversée de Belledonne et le tour des fiz.

Merci à jujutrail! Interview réalisée par Niandi Carmont pour Génération-Trail

L'échapée belle (suite et fin)

L'étau se resserait sur ma tête, une migraine à coucher dehors. Je rentrais du travail et délaissais ignoblement le boeuf braisé au Bordeaux et tagliatelles préparé avec amour par ma tendre. Appeler Arnaud, appeler Arnaud, résonnait au rythme du marteau sur  mes tempes.

Je jette un oeil vitreux à mon téléphone qui affiche : "neige à 2000m sur  Belledonne, projet annulé".
Yes, ce n'est pas moi qui abandonne le premier. L'honneur est sauf. Le projet retourne bien au chaud dans mon placard. De toute façon, je n'avais finalement pas envie de me lever à 2h, guitoune ou pas guitoune.

Ce n'est que partie remise !

lundi 24 septembre 2012

L'échapée belle en avance...

Ce pourrait être un commentaire de Chapatte sur le Tour de France à la belle époque où Indurain se faisait courser par les Riis, Pantani et Chiapucci. Que nenni les amis!

C'est un nouvel ultra qui sortira de terre fin aout prochain qui emmenera les traileurs au gré des cimes de Belledonne. Un offre suffisamment alléchante pour un amoureux du massif comme moi. Vraiment aux antipodes des recos de trail, j'irai, non pas pour apprivoiser chaque caillou, mais pour déambuler, toutes voiles dehors, avec Guitoune et Arnaud, pour partager un moment convivial et respirer le minéral.  Et pour réaliser un projet qui mijotait dans ma marmite, pour apaiser ma soif de traversée du monde.

Départ aux aurores, frontales vissées, les pieds dans l'humidité des lacs, les cheveux dans l'immensité de la roche. Un phare qui nous guidera: le lac d'après, celui qui attire,  caché derrière le monticule, car c'est effectivement toujours plus beau derrière.

En tout cas, il n'en faudra pas moins pour me sortir de ma morosité athlétique du moment. Ah si... Je me souviens avoir couru la semaine passée, une série de 2 x 15' qui m'a laissé un goût de caramel dans les jambes. Ma motivation est dépendante des séances de Sylvain qui se prépare pour le semi de Lyon. J'ai des doutes quant à l'utilité de ses séances, puisqu'il terminera en 1h20' 30" comme à chaque fois.

vendredi 21 septembre 2012

Le coup de gueule qui me plait

Il me plait ce coup de gueule mais il n'est pas de moi. Encore une raison qui me fait réfléchir un peu plus sur ma pratique. Quelle orientation prendre pour l'an prochain? En tout cas, si des doutes subsistent, ils ne sont pas en direction de Cham', au moins pas au mois d'Aout !

Des porcs et des mufles?

ou comment les trailers pourraient tuer le Trail, et l'Ultra-Trail du Mont-Blanc® en particulier.


Vendredi 31 août 2012, 19 h. La flotte de Christophe Colomb part à l'assaut du Mont-Blanc, mais cette année, elle va laisser des souvenirs écœurants sur la place du Triangle de l'amitié.

Vendredi 31 août 2012, 19 h 15. Nous sommes bien obligés de constater que le trailer tel que nous l’avons connu lors de la première édition, en 2003, n’est plus le même. Il s’est multiplié et pas toujours de la plus belle manière. Pour fêter cette 10e édition, l’aire mythique du départ a été transformée en poubelle. Elle est jonchée de sacs poubelles et de vieux journaux dont les coureurs se sont vêtus pour se protéger de la pluie avant le départ (mais à quoi donc servent leurs vestes ???) et de bouteilles en plastiques qui leur ont permis une hydratation optimale jusqu'au top départ et qu'il est si facile de jeter par terre quand elle devient inutile. Nous voilà sur les Champs-Élysées dans les minutes qui suivent le départ du marathon de Paris.
Et malheureusement, ce n’était qu’un début : nous ne comptons plus les témoignages de coureurs scandalisés d'avoir vu autant de tubes de gels et d’emballage qui jonchaient les sentiers. Comme s’il était devenu normal de compter sur les autres pour nettoyer derrière soi ?!
Sans complexes… Dans l’été les témoignages de bénévoles, de randonneurs, de gardiens de refuge, d’habitants du pays du Mont-Blanc, et aussi de coureurs, se sont multipliés. À charge. Les uns complètent les autres, l’accusation se précise, s’amplifie, la honte nous étreint, et la question du sens de cette fête que nous organisons se pose plus que jamais.
Le coureur d’ultra est-il devenu un porc doublé d’un mufle ?
(...)

Ce groupe qui lors d’une reconnaissance nocturne s’arrête sur la terrasse d’un refuge pour rire et plaisanter comme au spectacle s’est-il demandé si quelques pauvres humains souhaitaient dormir au calme ? Et pourquoi pas invectiver ce gardien de refuge qui ne veut pas comprendre que « Il n’y a plus de place » n’est pas une réponse à proposer à un coureur qui arrive à l’improviste. Mais pas d’excuses, bien sur, à cet autre gardien à qui l’on avait réservé une place, mais chez qui on ne s’arrêtera pas car on a pu progresser plus vite que prévu.
Une flamme qui vacille. Le trailer nouvelle génération devient incapable de s’arrêter 30 secondes pour discuter avec un randonneur. Les promeneurs trop lents sont priés sans ambages de se pousser du parcours, pour laisser passer les coureurs racés, les hommes de l’extrême, ces êtres supérieurs qui sacrifient tout pendant des mois pour atteindre leur Graal… d’égoïsme. Ou comment jeter de sublimes valeurs dans la fosse à purin.
La liste est malheureusement beaucoup plus longue que ces quelques exemples édifiants. Les principaux intéressés ne se sentiront sûrement pas concernés. Nous sommes pourtant tous concernés, tous coupables, tous responsables, de permettre l’émergence de tels comportements.
Deux semaines après l’arrivée, nous constatons des faits, rien de plus, et sans chercher à réagir à chaud. Nous constatons avec tristesse, et avec une certaine colère également. Mais nous savons aussi que subsiste parmi nous cette flamme qui nous a réunis. Nous pouvons souffler gaiement les dix bougies, mais celle-là, ne la laissons pas s’éteindre.

mercredi 19 septembre 2012

Anton, sort de ce corps


Je soupçonne Anton de s'adonner à la magie noir. Il n'y a qu'à voir l'ampleur du phénomène. On se met à courir torse-nu dans tous les sens. Tomtom sur le trail du Sancy, Kilian en perd même toute pudeur au sommet du Mont-Blanc.
La vague est également passé sur les monts d'or. Pas de torse nu attitude, j'ai des élèves au départ de toutes mes sorties.

C'est une paire de NewBalance MT01 qui m'est tombé dessus. A défaut de cheveux longs, j'aurai les runnings de mon idole. Une paire de minimalistes pour me faire courir autrement. Sans oublier la bouteille d'eau à la main, modèle rigide badoit à 0,75€

Première sortie, celle de reprise, pendant 1h pour 500m+. Une légèreté qui fait fureur en côte pour un peu qu'on ait la caisse. C'est bien là mon premier problème. Une utilisation de la tonicité des mollets,  du talon d'achille, recherchée en descente pour amortir le choc, c'est bien là mon deuxième problème.
Bilan: des courbatures inhabituelles aux mollets.

Deuxième sortie: tout pareil sauf que les courbatures sont moins inhabituelles mais toujours présentes

Troisième sortie: encore pire.

J'imagine qu'Anton fait désormais corps avec ses runnings. Ma symbiose attendra encore mais j'y travaillerai.



Quatrième sortie: Sylvain m'emmène vomir mon 4heures sur une sortie seuil 2 x 15'. 30 d'agonie pour moi. La reprise est vraiment plus dure que prévue. Plus de douleurs aux mollets, heureusement, car j'avais sorti les Hoka.

mercredi 12 septembre 2012

Aurélien Dunand Pallaz




















Je vous présente la future star du trail, dénichée en avant première par jujutrail.  Parions que l'artiste va se faire un nom dans le milieu, surtout quand on a un nom de savoyard comme ça.J'avais rencontré Aurélien sur le Grand Raid 73. A ce moment de la course, j'attendais que ce jeunot-néotraileur face l'erreur classique du jeune chien fou. C'est moi qui paiera les pots cassés et lui qui fera une course de dingue. J'ai été surpris de le revoir encore au top sur Faverges titillant les cadors de chez hoka. Je pensais prendre une revanche sur l'ultrabeaufortain mais l'effronté dominait les débats encore une fois.  C'est le seul traileur qui s'entraine en descente en ski pendant que les autres s'acharnent à remonter la pente.

1/ Age ? lieu d'habitation ? passé sportif ?
Bientôt la vingtaine (né le 29/12/1992), j'habite en Savoie à Marthod (juste à côté d'Albertville). J'ai fait 10 ans de foot jusqu'à 16ans, j'ai fait 9 ans de ski alpin. Je marche/cours en montagne depuis Mai 2011. Et je vais me mettre cet hiver au ski de rando en compétition (question de garder la forme cet hiver :) )
2/ 1ère saison et quelle saison énorme, sur du court mais aussi sur du très long. Rappelle-nous tes perfs ?
 
Alors dans l'ordre : 9ème du Nivolet-Revard (51km 2500m+ comptant pour le TTN long), 4ème du Grand Raid 73 (73km 5200m+), 3ème Trail de Faverges (42km 2500m+), 3ème Ultra Trail du Beaufortain (103km 6200m+) voici pour les trails à proprement dit. Ce qui fait que je suis en tête actuellement du Challenge du Massif des Bauges. Après le Beaufortain j'ai fait pas mal de courses plus courtes pour travailler la vitesse et le cardio : 3 manches de Dynafit Mountain Race Courchevel (mon reccord est de 52min13sec), 4ème du KV du Mirantin (40min3sec), 5ème de la dernière manche des KV à Manigod (39min 19sec), 2ème de la Montée de Chamechaude et enfin 1er de la Montée de la Tournette.


3/ Tu fais partie de la relève du trail. Où vas-tu t'arrêter ? Une aurél'quest en vue ?
 
Pour l'instant je me fixe pas de limite ni d'objectif, je fais de mon mieux et ça donne ce que ça donne en course. Sur les 4 trails que j'ai fait pour le moment, mon niveau progresse de course en course donc espérons que cela continue pour la fin de saison.
Une "aurel'quest" LOL je ne m'appelle pas Kilian Jornet ^^ J'envisage de faire un blog pour partager mes courses,résultats,expèriences...


4/ Tenue Salomon de la tête au pied, est-ce un signe ? Tu as reçu des propositions ?
 
Il est vrai que je porte quasi que des produits Salomon (maillot, sac et chaussures) car je pense que c'est les meilleurs produits actuellement (surtout niveau sac, accessoires et chaussures). En complément de ces éléments, j'utilise les produits de compression Compressport que j'adore autant pour courir qua pour la récup'.
Non pour l'instant je n'ai pas reçu de propositions... Il faut peut-être que je fasse des meilleures perfs' :)


5/ Qu'est-ce que ça fait d'être entouré sur le podium par Dawa, Lejeune, Pommeret et Brun à Faverges ? Leur as-tu donné des conseils ?
 
3ème Trail (Faverges) et on m'annonce la présence de Dawa, résultat je ne l'ai pas vu de la course, ayant fait tout le trajet avec Aurélien Brun devant lui :) Cette course était mon premier podium, entouré que de GRANDS ! Donc je peux être que content. "Donner des conseils" ? LOL Non je leur en ai DEMANDE plutôt, notamment à Aurélien Brun que je connaissais très bien puisqu'il m'a entrainé au ski durant quelques années.


6/ Livre nous une semaine d'entrainement type, plutôt boulot comme dawa et perf le WE, plutôt freestyle comme Jornet ou plutôt calibrée et scientifique comme Chorier ?
 
Je fais entre 8h et 15h de sport par semaine depuis Mars-Avril. Cela peu monter à 20h les grosses semaines mais c'est très rare ! Je suis encore à l'école donc la semaine je fais plutôt des séances de vitesse ou des petites sorties. Le week je fais des grosses sorties (marches et vélo aussi), quand il y a pas une course de prévue bien sûr :)



7/ Ton idole à par moi ? Ou qq'un dont tu apprécies la démarche?
 
Bah j'ai envie de dire Kilian vue sa domination et sa facilité  à gagner sur tous les types de courses.
En Savoie, Ludovic Pommeret m'impressionne beaucoup par son enchaînement de grosses perf' en une saison !


8/ Rassure-nous, as-tu eu des déconvenues ou des passages à vide en trail ?
 
Bah je t'avoue que pour l'instant sur mes 4 trails je n'ai pas eu de coups de barre encore... Que cela dure :) Mais cela arrivera sûrement un jour...


9/ Que se passe-t-il de particulier dans le Beaufortain pour que les randonneurs... euh coureurs, soient si rapides ?
 
Coureurs l'été, ski alpinisme l'hiver !!! Non franchement je ne sais pas mais il est vrai que les Beaufortains sont plutôt bon quand ça monte raide !
PS : Je ne suis pas dans le Beaufortain moi, je suis dans le Val d'Arly... Bon d'accord c'est presque pareil ^^


10/ programme 2013 en tête ?
 
Heu... J'essaye d'y penser. Je voudrais bien faire la 6000D, la Marathon du Mont Blanc, refaire Faverges et aller au week end de l'UTMB pour faire une des 3 courses mythiques (je ne sais pas encore laquelle)... Mais rien de définitif, faut que j'y réfléchisse et que je voie avec le calendrier pour ne pas trop en faire... :)
Mais avant 2013 : RDV pris pour le Trail d'Albertville (23/09/12) et Trail des Aiguilles Rouges (la semaine suivante) où tu seras présent aussi il me semble ;)
Ciao !

Bonne fin de saison et pense à moi pour le panier garni du trophée des bauges !

Nouveautés chez Hoka



mardi 11 septembre 2012

back on track

( fond du langmannalaugar islandais, l'esprit into the wild)
Des étincelles de motivation semblaient crépitées qqpart autour de mon cuir chevelu en cette journée pourtant maussade. Les effluves gazeuses allaient raviver le brasier de la passion. La séance du soir se programmait à la lueur de ces flammes. Et comme un raz de marée, déboulaient les Saintélyon, templiers, hospitaliers. Bref, je reprenais le goût à la course, j'enfilais presque mes Hokas alors que mes élèves trimaient encore sur leur table.

C'était sans compter sur ces ondées violentes qui s'abattirent sur le macadam, et par voie de conséquence sur notre jujutrail cycliste. Rincé comme une serpillière, j'avais envie de chanter à tue-tête, de crier d'euphorie en croisant cette dame pédaleuse. L'éclair conjoint au coup de semonce du tonnerre sur l'arbre tout proche m'a calmé sec. Finalement, je travaille sur mon ordi.



( le retour de la foi ! Népal)
Demain surement ! J'ai quand même une traversée belledonnienne de prévue fin septembre !

lundi 10 septembre 2012

Islandis- chap dernier - Le snaefellness

" Descends dans le cratère du Snaefelljokull, que l'ombre du Scartaris vient caresser avant les calendes de juillet, voyageur audacieux, et tu parviendras au centre de la terre. Ce que j'ai fait" Arne Saknussen


Un manuscrit et 250 pages de lecture n'ont pu que nous attir vers ce volcan mis en valeur par Jules Verne. Cette péninsule éloignée regorge de beautés sauvages: Des falaises taillées au burin, des coulées lavaires et une sensation de bout du monde que vient mystifier ce crachin breton. Le plaisir total devient total quand le Snaefell dévoile son sommet enneigé.

Islandis- chap 13 de l'eau en cascade


(crédit photo Charlotte)


(crédit photo jujutrail, Svartifoss)


(crédit photo jujutrail, Gulfoss)
Ce voyage nous aura mené au fil de l'eau de source. Choisir la plus belle chute relève d'un travaux d'Hercule.  Les adeptes du culturisme choisiraient la puissance colossale de Détifoss, ras de marée dévastateur.
(jujutrail, canyon de Détifoss)


(Gilmurfoss, 200m)

 
Les croyants jetteraient leur eau bénite sur Godafoss, le bien nommée cascade des Dieux.

Les forçats du Base-jump s'élanceraient du haut de la verticale de Gilmurfoss. 200m de vide, enserré dans les gorges.

Les sculpteurs de basalte prendraient place en bas de svartifoss et ses orgues taillées... J'en passe des quantités.


Pour ma part, je voterai pour l'étendue de Selfoss, ce cirque du fer à cheval aquatique.

(Selfoss)


dimanche 9 septembre 2012

Nuit des cabornes en off


L'envie de courir m'a quitté il y a déjà bien longtemps. La tentative caniculaire post islandaise n''aura qu'accentué cette non motivation. A défaut de hoka, c'est dans mes carnac que j'aurai enfilé mes pieds peu trépidants cet été.

Courir la nuit des cabornes n'était vraiment pas une idée raisonnable.  Je suis déçu pour les organisateurs qui comptaient sur ma présence.  Ils ont quand même gagné au change puisque Cédric Fleureton était de la partie. C'est donc en vtt-frontale-appareil photo que je sillonnais les ruelles saromagnotes passant devant mon parterre de supporters surmotivés de la voix. Mes élèves étaient en nombre déçus également par ma non participation.

A voir les autres courir, l'envie n'a même pas traversé mon ciboulot. J'ai eu droit à une séance de fractionné en grimpant au sommet poursuivi par les faisceaux lumineux de Cédric et Alexis en pleine bataille. Je me suis vraiment régalé à prendre des clichés nocturnes. Malheureusement, ma méconnaissance technique du matériel et de la prise de vue en général m'handicapait largement.

Cette soirée m'aura permis de voir Cédric, la langue pendue, cherchant à larguer cet Alexis un peu trop collant à son goût, de suivre Sylvain en lutte contre ses crampes aux deux mollets, comme pour rappeler qu'ils existent. Ce fut l'occasion de se mettre un projet plus qu'intéressant en tête :"freeride from sunset to sunshine"
J'ai également eu le plaisir d'envoyer des fleurs arrosées de bière à Mathieu F et son blog desbrossesetdesbulles.  Il m'a fait un énorme compliment qui m'a fait rougir puisque ce blog lui a servi de moteur inspirationnel. On a taillé le bout de gras autour de l'état d'esprit qui nous guide dans notre pratique du trail.





mercredi 5 septembre 2012

Islandis- chap 12 Eveil sensitif

Dieu qu'il est bon de s'asseoir au bord du lac Myvatn au soleil couchant. Des airs de baie d'Halong s'y échappent. Tous sens en éveil, la cacophonie des milliers de canetons qui tiennent l'assemblée, la douceur orangée d'un soleil qui n'en finit pas de descendre.

Pas bien loin, c'est le sens du toucher qui s'active lorsque la brise glacière nous lèche le visage, à moins que ce ne soit les souffles chauds des hot pots.

Le goût prend à son tour le relais quand les embruns iodés s'engouffre dans nos babines lors d'un cache-cache avec les cétacés géants dans la baie de Husavik.

L'odorat n'est pas en reste. Il suffit de déambuler dans les zones thermales pour éveiller ce sens malheureusement si affuté dans ce cas-là.  Un odeur macabre d'oeuf faisandé vient nous titiller les naseaux. Et encore en disant ça, je suis bien gentil. En écrivant ces lignes viennent se rajouter au cocktail détonnant les effluves plus chimiques de ce super-truck qui n'en est pas à son premier Paris-Dakar.





mardi 4 septembre 2012

Islandis-chap 11 buccolisme

Plusieurs fois, on s'est demandé comment définir ce mot. On pense s'être approché de la vraie définition lors de notre pic-nic à Skatafell: un banc en bois ombragé, bordé par un ruisseau aux eaux limpides. Pour nous veiller, un arbre à trois troncs vaillants et allambiqué sur son roc antique (cf photo ci-dessus)

Ce matin, nouvelle interrogation dans les travées du dummiborgir. Est-ce buccolique? Non, il manquait ce petit plus, ce petit cours d'eau qui apportait la final touch. En tout cas notre promenade au bord du lac Myvatn, le bien nommé, avait tout de buccolique. Des eaux turquoises et transparentes appelaient à la baignade. Les canards s'y prélassaient. Et nous, les pieds sur le sable, contemplatifs.



lundi 3 septembre 2012

Nuit des cabornes 2012

(affiche réalisée par Mathieu Forrichon, dbdb-le blog)
 
N'oubliez pas de courir vendredi soir, frontale chargée à bloc. Je n'ai couru qu'une seule fois depuis le 21 juillet. L'envie n'est toujours pas là. Une grosse coupure s'annonce. fini le plus haut, plus vite, plus loin ! Place au plus beau. Je serais donc au départ pour remercier les organisateurs. L'attrait de la course nocturne peut éventuellement me motiver. Sinon je suivrais les premiers en vtt.
 
Qui osera affronter les cadors sur leur terrain de jeu ?

dimanche 2 septembre 2012

Islandis- Chap 10 Terre de vie et de mort

Islande, terre de constraste

La vie

Toute cette eau brassée à droite à gauche, qui aura hydraté des milliards d'organismes. Les embruns rafraîchissent et vitalisent les plus pessimistes d'entre nous au détour d'une foss, cascade en islandais. Pour les plus frileux, rendez-vous dans les zones géothermiques où l'eau sort sous pression tel un éternuement à Geysir, un  glacier qui fond comme une goutte au nez, ou encore les marmites bullantes dont le bouillon rappelle les chaudrons des meat-soups d'antan. Toute la colère retenue qui doit sortir coûte que coûte dans les zones volcaniques. La cocotte bout, la fumée sort !





La mort





Eyjafjallajökull a rappelé il y a peu, qu'il pouvait-être vain de lutter. Fuir au loin ! La flore qui aura mis toute une vie à s'acclimater est étouffée par les coulées de lave. Le chaos se déploie autour des cratères, à perte de vue. Du noir, du noir et pire encore. D'énormes zones sinistres dentellent l'horizon comme une carapace de dragon encore endormi. Pas une once de vie dans ces ténèbres fumantes. Des forges de l'Isangard envoient leurs vapeurs nauséabondes.