samedi 31 août 2013

Les aventuriers de l'arche perdue

Dans les épisodes précédents, nos aventuriers, Pierre et Yann,  tentaient de décrypter le"  muratori code"'.  Cette fois, Yann abandonnait son domaine pour rejoindre l'austère Vallon de l'Arche et le gardien de la roche percée. Finalement, on ne se connait pas et c'est par recherche croisée que l'on se cotoie.  Au programme du jour, spéléologie, la grotte de gorgerat, les failles du vallon, la mine de fer et la goule.

Un bonne dose d'adrénaline en enjambant la faille avant de pénétrer dans les entrailles du montdorois. Un goulot peu accueillant nous invite, certainement, le chemin qui mène aux enfers décrits par Dante. Du minerais qui nous presse les tempes. Un pied qui glisse et c'est une chute interminable dans les bas-fonds. Le jet d'une pierre ne donnera rien, la profondeur absorbera le son ! Avis aux amateurs de baudrier et de corde.

En sortant, nous fonçons dans la pente sur les traces de la fissure. Yann en a les guiboles qui tremblent encore. On rejoint une barre rocheuse que j'avais découverte précédemment sans y voir cette belle grotte. Une pelote de déjection et des dizaines d'ailes de papillons siègent à l'entrée. Un tort boyau s'enfile sur une dizaine de mètres.


















L'appel de la maison se fait sentir, j'abandonne lâchement mes partenaires underground du jour. Je rate la découverte majeure de la sortie: la passage













de la chatière de la goule a été ouvert par des spéléologues. La voie s'ouvre peut-être sur la sainte lance du muratori code !



mercredi 28 août 2013

Office du tourisme du montdorois

L'office du tourisme propose des sorties découvertes accompagnées par un guide compétent.
Pour tout savoir sur le massif, contactez le gardien de la roche fendue.
Sortie madone - sortie poésie - sortie minerale - sortie underground - sortie à pic - sortie végétale au choix




mardi 27 août 2013

raining free cross !



La pluie tombe drue sur ce jour morose. Passage à la Brasserie et remontage de motivation. Cet apm promis, je cours, en vrai sur un  chemin jusqu'à Bouboule. L'alti affiche un déniv +/h correct. Je manque de condition, 10km en 3 mois voire plus, ça ne peut qu'augmenter l'apesanteur. Au sommet, je profite de le vue  mais je sens une force tellurique qui me tourmente.

J'oblique dans le flanc "poleymiard" et je découvre une nouvelle sente, tracée à la serpette à priori. Jusque là, je cours toujours; Plus loin, un peu de déviance en sous bois pour tester l'accroche de mes hokas qui commencent à dater, printemps 2012 ! c'est dire la motivation du moment. Un magnifique single serpente à flanc, lui aussi tracé récemment par des vététeux, légèrement descendant, en devers et en virevire ! J'adore !

La force augmente et me pousse dans le free ride ! Je me retrouve dans un champ, puis un bois et enfin sous une falaise ! La truffe renifle la terre, et examine la trace (cf épisode de Kamelott). Je lève les yeux et tombe sur une peinture rupestre à faire pleurer Lascau ! De l'authentique et du véridique ! La trou est là devant mes mirettes. Je garde le mystère et je reviendrais faire chialer mes potes.

Série photo : On ne plaisante pas avec le montdorois



samedi 24 août 2013

Billet d'humeur estival- 2

Je tenais le coup, pas d'endurance mag acheté cette année, ni même d'esprit trail. Pas d'envie, pas de magazine. Ce matin, je fonce acheter l'équipe car parfois il y a de belles photos et des articles dans le ton de ce blog. Comme ça, je sais que Rose des champs a gagné le concours attelé de Longjumeau et que Rivière de Monaco a marqué 3 buts...

Bref, revenons à notre brebis, un équipe mag consacré à 100% au Barnum chamoniard cité la veille dans ce même blog. A croire que les journalistes lisent mon blog, non ! Du gars qui court l'ultra pour repousser ses limites, du mont blanc en baskets, du modeste Dawa héraut des médias malgré lui,  de la Bretagne terre-de- trail-on-aura-tout-vu.

Et une rubrique qui me plait, celle du comptage, de la machine à biftons qui ferait frémir notre Georges-whatelse- Clooney dans oceaneleven. Des recos à gogo, des nuits d'hotel en famille, des coach, des nuitées, pour 4 726 080€ de budget total. 1000€ le prix d'un traileur hors cou(t)p d'inscription. Ca serait presque rentable de faire des kidnappings.

J'aimais bien le concept de la marque Lafuma, une sorte d'affaire familiale. Je déteste quand on vire les alpinistes surhumains (Desmarest notamment) pour développer l'équipe de trail !

Le bulldozer est lancé, on ne pourra plus l'arrêter. A quand une station trail dans les monts d'or?  Blague évidemment, le gardien de la roche fendue ne vendra pas son âme !

vendredi 23 août 2013

Billet d'humeur estival

Je ne sais pas par quel bout prendre ce billet d'humeur. J'imagine qu'il faut commencer par la lorgnette de Cham'. Le grand barnum est arrivé sur la place centrale, celle où l'on déambule avec le mythique textile  finisher le plus dur du monde, bidon d'overstimulation en main. On est loin de la hardrock 100miles qui a eu le toupet de recaler les seigneurs Jornet et Anton; A cham', le cador a sa place. La vague américaine aura-t-elle vent de l'armada des conquistadors espagnols sans leurs capitaines indéboulonnables partis sur d'autres territoires ?

Ce bon vieux Seb partira en conquête seul contre tous. La gravier, il connaît. NorthFace lui envoie un
mentor spiritueux, dont le charisme n'a d'égal. Un maestro de la pensée forgée à la hache en construisant sa cabane énergétique ! Que l'esprit des pionners t'envahissent mon bon Steph. Que pas à pas, tu fracasses les bûches et qu'à l'arrivée, tu te dresses modeste comme Eric Cantona.

La bombe du moment n'est pas là. Profitez-en tous, les Salomons, les Asics, les hoka-hooba boys ! Kilian s'est mis à l'escalade sans baudrier et fais fondre les glaciers suisses et Montblanais aussi d'ailleurs ! Trop de spirit chez ce type.

Quand à moi, j'ai délaissé les sentiers depuis trop longtemps. 10km de footing sur route m'auront redonné les courbatures que j'avais réussies à bannir même après 100 pitons rocheux. Alors oui, gardons la forme et promis je reviendrais, I'll be back ! Force et simplicité les gars !

The pass of my life

Gravir les plus beaux cols en vélo !

Le jour de mes18 ans, je fonçais tête la première sur les 3 faces du grand Colombier pour obtenir mon dîplome de maître.

En ce mois d'aout, l'appel de Sylvain m'attirant sur les pentes douces du monstre, ne pouvait que me motiver: Grimper la face manquante par Culoz. Bingo.

Les premiers km plein cagnard me rappellent mon manque sévère de km. On ne virvolte pas sur le bitume comme Nero Quintana sans sueur. Ma langue lèche le gravier collé sur ma roue avant. Ma rondelle de 25 dents me casse les miennes, de dents. Les bornes km présentent le supplice à venir. L'enfilade en crête s'élève à 14%. Les km à 3-4% paraissent plats, comme un faux plat aux oeufs.

Dans la forêt, les nuages offrent une rasade raffraîchissante, celle que l'on consomme avant la guillotine. Car c'est bien le couperet qui tombe sur cette portion à 14%. Le final paraît bien fade, à peine un dernier kilo à 8,5%; Au sommet, des hordes de campingcaristes m'encouragent le sandwich à la main, le jaune sur la table pliante; au bon vieux temps du tour de France à l'ancienne et des congés payés sur la RN7.

Ces bons supporters venaient bien pour le Tour de l'ain et pas pour jujutrail ! Merci à la famille Velon pour cet apm pique-nique. Cette journée m'aura confirmé que la réputation du Grand Colombier est erronée, Le mont Verdun est bien plus ardu !

Photos non disponibles car prises à l'argentique. Alors patience !

mardi 6 août 2013

Ressource par le gardien de la roche percée

Le gardien de la Roche percée se devait de veiller à son massif. Sac à viande sous le bras, nous (avec Sylvain) avons posé nos duvet sous la falaises taillés 120 ans plus tôt par les bagnards. " O dure et ingrate roche".

L'esprit du montdorois s'est manifesté à 2 reprises. (cf photo 2) sous cette forme calligraphique et par cette étoile fière et filante qui annonçait sa bienveillance.

La bière et contemplation  furent au programme avant cette nuit que ne sera pas si reposante. A tourner  à droite, à gauche sous une moiteur tropicale, on ne se recharge pas tant que ça. On parle des heures propices aux photos mais comme le disaient les chasseurs : J'ai beau être matinal, j'ai mal ". Quand le soleil se teintait de rouge à cette heure que seuls les teufeurs connaissent, il m'a fallu un effort de volonté pour me sortir de mon jus de sac à viande. Et ce n'est pas cette marmotte d'accompagnateur qui m'aurait aidé.

Un détour pour embrasser la roche et nous retrouvions nos refuges. Merci encore pour cet instant partagé !


samedi 3 août 2013

We cyclomontagnard - étape 2


Ma collection de cols compte de nouveaux arrivants et pas des moindres. Mon compteur était resté bloqué à 230 depuis longtemps, la faute à mes années trail, peu prolixes en la matière. Je me suis retroussé les manches pour palier ce manque. Mon bronzage cycliste fait fureur sur la plage.

Je lorgnais depuis un paquet de jours sur cette fameuse strada del assietta au dessus de Sestrière. 40 km de chemin à plus de 2000m d'altitude jusqu'au monstrueux col de Finestre, celui en terre sur 20km que grimpent les coureurs du Giro.


J'enfourche donc mon vtt ultralight pour 80km de rigolade et dès le départ, un italien effronté me rattrape. S'en suivra 3h15 de franche discussion sur le vélo en montagne en anglais dans le texte. Local de l'étape, il sera mon guide de la matinée. Plus tout jeune mais suffisamment alerte pour ne pas trop me retarder. 12 cols dans la besace, un passage dans les forts militaires brisés par les vents dont le gran serin, copie conforme du macchupicchu péruvien.

Je quitte mon partenaire du jour pour revenir par la route t la célèbre grimpée sur Sestrière. Une route bien large à 5-6%. Pas de quoi fouetter un chat en temps normal sauf que là, il est midi, il fait 34°,  je roule sur la route avec un vtt et j'approche les 5h d'effort.  Jamais, je n'aurai autant souffert sur un vélo. Je me trainais sur le bitume d'ombre en ombre, de fontaines en ruisseaux. Pas la moindre station en vue. Quand elle fut en point de mire, que ce fut long !














Pause, bière, et ravitaillement, pliage de tente, remplissage de gourde et préparation du vélo de route.


 2h plus tard, je fonçais comme un aigle de Tolède sur les pentes du col de Montgenève. Je n'aurai pas fait 3h30 de voiture jusqu' à la citadelle Vauban pour rien.

Avec cette année 2013 et les mises à jour, j'aurai gravi:

- 275 cols
-13 à plus de 2500m
- 36 à plus de 2000m.
- 31 en Italie


WE Cyclomontagnard - étape 1




Arrivée en fin de journée sur Briancon, je pose ma tente au pied du Granon, une des ascensions mythiques des Alpes. 12km pour 1100m+ et des airs de cols à l'ancienne. Tout est fait pour attirer le challand, des bornes kilomètriques qui donne l'indice de souffrance  à venir.

Au début, je suis souple, tranquille comme un Contador dans les ascensions. Putain, je suis à l'aise dans le 8,5%, c'est classe. Plus loin, je suis comme Contador pendant les attaques de Froome. Le km à 11% me cloue à la route. Heureusement, de 30° en bas, on passe à 25 à 19h et à 2000m. Je rejoins les barraquements du sommet avec un torticoli car il n'est pas simple de chercher la Meije et la Barre des Ecrins en roulant dans l'autre sens.

Le panneau annonce la délivrance, une soirée à 2400m avec vue panoramique sur l'oisans, les marmottes qui se moquaient ouvertement de moi et sur la buvette fermée qui ne doit pas voir grand monde.





jeudi 1 août 2013

les aventuriers du vallon de l'arche- partie 3

Les vieux grimoires, vieillis par la poussière, m'ont emmené sous les bas-fond du vallon de l'Arche. Les écrits m'annonçaient des goules et des fissures. La stupeur fut donc totale est déterrant ce canyon creusé à la sueur par un ancien ruisseau. Au fur à mesure de ma progression dans ce lit oppressant, les hallucinations ma gagnaient. Comment un tel canyon pouvait-il échapper à ma connaissance ? Plus haut, un ressaut à escalader barrait la route. Je reviendrais car il n'est pas infranchissable. Ce jour- là, j'ai vraiment compris le pourquoi de l'anti-moustique qui siégeait au fond du sac de Pierre.